F Que retenez-vous de la lecture des Caractères? Listez vos impres-sionsetassociezune citation du texte àchaqueargument. G. Selon vous, La Bruyère a-t-il un message à faire passer dans ce texte ? Si oui, lequel ? Pour chaque chapitre, indiquez sur une fiche le titre du chapitre et vos réponses à la question D, et notez des citations.
PREMIER SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DÉTAILLÉDEUXIÈME SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DÉTAILLÉSUJETS COMPLÉMENTAIRES PREMIER SUJET Sujet 1 Développer ce jugement de Jules Lemaître sur Les Caractères Les ciselures du style n’empêchent point l’œuvre de La Bruyère d’être impitoyable et triste. » Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Cherchons dans la citation l’esquisse d’un plan. Il s’agit d’isoler dans la continuité d’une phrase plusieurs idées en nous arrêtant sur les mots essentiels. Je relève ciselures du style » et je traduis le style est le résultat d’un effort minutieux qui vise à l’effet ; je note ensuite œuvre impitoyable et triste ». Après le jugement sur la forme, le jugement sur le fond une peinture sans indulgence. Voilà mes deux parties. Les sous-parties, je puis déjà entrevoir leurs étiquettes. Dans la forme », on étudie successivement le choix des mots et le mouvement de la phrase. Pour le fond, je sais que le titre de l’ouvrage est Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. Je sais aussi que pour un Classique la peinture de son temps s’élargit en une peinture de l’homme éternel. Mais, encore une fois, ce plan en deux parties comportant chacune deux sous-parties est fait pour orienter les recherches à travers les textes. Selon ce que je vais découvrir, je serai peut-être amené à supprimer tel point, à donner beaucoup d’importance à tel autre. Un plan de recherches n’est pas un plan définitif. LECTURES — Analyser quelques portraits par exemple Giton et Phédon, Ménalque chap. 11, Arrias chap. 5, et lire attentivement le chapitre 11 dans son ensemble. PLAN DÉTAILLÉ Introduction Ce qui frappe dès l’abord dans Les Caractères, c’est le style où l’on sent peut-être un peu trop que l’art est le résultat d’un effort minutieux qui ne laisse rien au hasard. Mais le brillant et le pittoresque du style ne sauraient, faire illusion. Sous l’alacrité de la phrase et le cliquetis des mots La Bruyère dresse un réquisitoire impitoyable contre la société de son temps qui s’élargit bientôt en une peinture sans indulgence de l’éternelle humanité. C’est en ce sens que Jules Lemaître a pu dire Les ciselures du style n’empêchent pas l’œuvre de La Bruyère d’être impitoyable et triste. » I. Le style de La Bruyère est ciselé Son art n’est pas suprême, car il se voit et se sent, comme l’a dit Sainte-Beuve. On y sent moins le résultat d’une heureuse rencontre entre la pensée et l’expression que la recherche heureuse mais minutieuse de l’effet. A. — LE VOCABULAIRE. Il vise à la couleur et à la vigueur, par l’emploi a des mots techniques. Il parle de cordiaux », de Juleps » et énumère dans l’amateur de tulipes toutes les variétés de tulipes ;b des mots archaïques, comme dru » et recru », empruntés à la langue du XVIe siècle ;c des mots triviaux il n’hésite pas à dire d’un de ses personnages Il s’est crevé à me suivre » ;d des mots concrets pour traduire une idée qui s’exprimerait naturellement d’une manière abstraite On bâtit dans la vieillesse ; on meurt quand on est aux peintres et aux vitriers », pour exprimer le moment où la maison s’achève. B. — LA PHRASE. Elle traduit la même recherche de l’effet a à l’intérieur des membres de phrase. Le choix du qualificatif à effet, les alliances de mots, ce souci d’échapper aux formules toutes faites, aux clichés, les énumérations où se glisse un mot qu’on n’attendait pas, traduisent un désir de provoquer la surprise, qui va parfois jusqu’au calembour exposer à la fortune du dé la sienne propre »; la métaphore et la comparaison, qui vont parfois au mauvais goût Il faut juger les femmes depuis la chaussure jusqu’à la coiffure, exclusivement, à peu près comme on mesure le poisson entre tête et queue » ; b d’un membre de phrase à l’autre. Tantôt la symétrie étroite entre deux membres de phrase qui traduisent la servilité avec laquelle chacun règle son allure sur Giton avec un temps de retard Il s’arrête et l’on s’arrête ». Tantôt l’opposition, au contraire, entre un membre de phrase ou une série de membres de phrase assez longs et la formule sèche, faite de monosyllabes, à laquelle il aboutit Il est pauvre » ou Il est riche ». Tantôt encore la reprise de mots identiques en tête de plusieurs membres de phrase successifs— ou à une place symétrique dans chacun de ces membres de phrase Arrias a tout vu, tout lu » ; c d’un développement à l’autre. Les maximes s’expriment tantôt sous la forme d’une interrogation, d’une exclamation, d’une apostrophe, d’un conseil, d’un développement oratoire. II. Pourtant la peinture que ce style met en valeur est impitoyable et triste A. — LA PEINTURE SOCIALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. a Les financiers, dont l’influence est croissante dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Partis de rien, ils font la loi grâce à leur fortune les courtisans briguent la main de leur fille. Ils sont sans scrupules comme sans pitié tel ce Champagne qui sans hésitation signe un ordre qu’on lui présente qui ôterait le pain à toute une province si l’on n’y remédiait ». Ce sont des parvenus qui à poids d’or s’arrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrées avec leurs châteaux et leurs maisons antiques ». b La Cour et les Grands qui se prosternent devant le Roi et qui quêtent servilement ses bonnes grâces orgueilleux et malfaisants, inintelligents et paresseux, ils se détournent des affaires publiques et laissent prendre leur place auprès du prince par des citoyens sages et instruits qu’ils méprisaient. Joueurs et débauchés, féroces dans leurs rivalités et cachant sous la politesse des manières cette férocité. c La bourgeoisie, grisée par l’importance de plus en plus grande qu’elle prend dans la société, commence à abandonner ses solides vertus bourgeoises pour copier la Cour. Les Crispins se cotisent pour avoir un équipage. Les Sanions étalent partout leurs armoiries, oubliant des gens qui ont connu leur père, simple boutiquier. d Le peuple et en particulier les paysans qui ressemblent aux animaux par l’aspect, par la condition, attachés qu’ils sont à la terre, par leurs travaux, par leur mode de vie, par la façon dont on les traite on oublie presque qu’ils sont des hommes. B. — LA PEINTURE MORALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. Les hommes ne gardent jamais le sens de la mesure les goûts, les distractions deviennent des manies qui absorbent l’homme tout entier et font que rien ne le touche plus de ce qui est étranger à sa manie l’amateur d’oiseaux, l’amateur de tulipes. C’est que l’homme est futile chapitre De l’Homme », no 3, inconstant même chapitre, no 6, inconséquent, no 10. La raison est impuissante à tous les âges de la vie no 49. Les sentiments chap. Du Cœur » ne manifestent pas le plus souvent un besoin de se dévouer, mais sont le prétexte d’âpres batailles d’orgueil, d’égoïsme ou de jalousie. Au reste tout n’est qu’égoïsme pour La Bruyère sauf peut-être l’amitié. Conclusion On voit donc qu’en dépit des brillantes qualités du style l’impression qui se dégage des Caractères reste impitoyable et triste. Et la verve de l’écrivain, bien loin de corriger cette expression d’amertume, la fixe au contraire dans l’esprit du lecteur à l’aide de pointes cruelles et de formules impérissables. REMARQUES 1. La richesse du sujet n’a pas permis de développer ici tous les exemples. Ils ne sont le plus souvent qu’indiqués. Il reste que dans une dissertation vous devez toujours appuyer vos affirmations d’exemples développés. Pour tirer tout le profit désirable de ce plan, il convient de vous reporter aux exemples dont la référence est indiquée et d’en fixer au moins quelques-uns dans votre Est-il besoin de vous rappeler que l’Introduction explique le contenu de la citation avant de la transcrire et que, naturellement, elle utilise à cet effet la traduction » que vous aviez faite des termes essentiels de cette citation ? Cf. Les grandes lignes du plan », en haut de l’article.3. La Ire partie traite, à propos de La Bruyère, un problème technique essentiel celui de la forme. Je retiens qu’un vocabulaire emprunte volontiers sa couleur aux termes techniques, archaïques et au langage familier. Toutefois, reportez-vous au deuxième sujet sur Ronsard et cherchez s’il puise exactement aux mêmes sources la valeur pittoresque de sa langue. Oui, pour l’essentiel. Mais il n’emploie pas, par exemple, les mots familiers. Donc il est utile de retenir, à propos de chaque sujet, des notions générales. Mais il ne faut pas qu’elles deviennent des idées toutes faites que l’on plaquera sans adaptation et sans discernement sur chaque cas la même manière, vous pouvez dégager de cette partie certains procédés concernant la recherche de l’effet » dans la phrase. Vous en tirerez profit par la suite — si vous êtes circonspect. DEUXIÈME SUJET Sujet 2 Comment vous expliquez-vous le succès que connurent en leur temps Les caractères de La Bruyère ? Paris, Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Un écueil à éviter faire tourner la dissertation à un éloge dans l’absolu des Caractères. L’estime que des générations successives de gens de goût s’accordent à témoigner à une Œuvre, plusieurs siècles après la mort de son auteur, se fonde sur des mérites profonds et essentiels. Il n’en est pas ainsi de la faveur qui s’attache à un ouvrage au moment de sa publication. Trop souvent cet engouement est dû à des motifs plus extérieurs et plus futiles succès de scandale, conformité aux goûts et à la mode littéraire du temps, parfum de nouveauté. C’est donc dans ce sens que nous allons orienter nos recherches. LECTURES — Voir, dans Les Caractères, essentiellement les chapitres De la Ville » et De la Cour ». PLAN DÉTAILLÉ Introduction Le succès des Caractères fut dès leur publication considérable et trois éditions furent épuisées en moins d’un an. Les gens du temps s’y jetaient pour y découvrir non sans rancœur une critique acerbe de leur propre personne ou de la classe sociale à laquelle ils appartenaient. Les autres y trouvaient, outre le malin plaisir de voir égratigner autrui, l’agrément plus désintéressé et plus profond d’une œuvre qui, empruntant les genres en vogue, traitait des thèmes d’actualité sous une forme aimable et attrayante. C’est en ce sens que M. de Malézieu avait pu écrire à La Bruyère Voilà de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d’ennemis. » I. Les personnalités Ainsi le succès immédiat des Caractères s’explique d’abord par les attaques personnelles qu’y pouvaient découvrir les contemporains. Nombreux sont en effet ceux qui pouvaient se retrouver campés dans les portraits, si l’on en croit les clés » qui circulaient alors. Pour un Condé qui pouvait avec complaisance, en dépit de son immense orgueil, se retrouver dans le portrait d’Émile, combien de victimes dans ces esquisses prises sur le vif ! Il est peu probable que Mme de Montespan ait retrouvé sans déplaisir dans le portrait d’Irène ses préoccupations de malade demi-imaginaire, son goût pour les remèdes trop compliqués, ses fréquentations trop complaisantes des sommités médicales et aussi le fait qu’elle ne pensait pas que pour se guérir il lui suffisait de faire appel à la simple hygiène et au simple bon sens. M. de Brancas devait aussi retrouver avec acrimonie le récit encore aggravé de ses distractions à la Cour. Et nous ne parlons ni de Fontenelle, portraituré dans Cydias, ni de Gnathon, qui était l’abbé Danse, à moins qu’il ne fût le marquis de Lévy-Girardin. La liste en est inépuisable. Outre ce succès dû à des attaques personnelles, les Caractères connaissaient un autre succès plus large dû au fait que les défauts des classes sociales du temps s’y retrouvaient représentés. Les bourgeois voyaient avec malignité la caricature des Grands, prosternés devant le Roi et quêtant servilement ses bonnes grâces, joueurs et débauchés par surcroît, féroces dans leurs rivalités et cachant cette férocité sous la politesse affectée des manières. Les Grands à leur tour se gaussaient à voir la peinture des bourgeois s’ingéniant à copier la Cour les Crispins qui se cotisent pour avoir un équipage ; les Sanions étalant partout leurs armoiries et ignorant les gens qui ont connu leur père, un simple boutiquier. Mais les deux classes sociales s’accordent dans la haine féroce qu’elles éprouvent contre les financiers et leur haine se satisfait à voir la peinture de ces gens sans pitié qui font la loi grâce à leur fortune, tel ce Champagne qui sans hésitation signe un ordre qu’on lui présente, qui ôterait le pain à toute une province si l’on n’y remédiait », et s’arrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrées avec leurs châteaux et leurs maisons antiques ». III. La vogue des genres dont s’inspire La Bruyère Il y a plus. Les Caractères trouvaient un nouvel élément de faveur dans le genre même sous lequel ils se présentaient au public et qu’annonçait le titre. C’est sous la forme des maximes et des portraits que se présentaient les Caractères. Deux genres en vogue s’il en fut les portraits fleurissaient dans les salons, notamment dans celui de Mlle de Scudéry, et Segré put sans effort rassembler en un volume, La Galerie des portraits, tous ceux qui s’y composèrent. Ils fleurissent aussi dans les œuvres les mémoires du cardinal de Retz, celles de Mme de Motteville donnent le portrait d’Anne d’Autriche. La Rochefoucauld et Retz composaient chacun de leur côté le portrait l’un de l’autre. De ce goût universel des portraits, la comédie de Molière, fidèle mémoire du temps, suffirait à rendre témoignage. La scène des portraits du Misanthrope, les portraits que l’on rencontre ça et là au fil des Précieuses ridicules en font foi. La parodie des portraits ne manque même pas à l’époque et l’on sait que la parodie est moins la rançon d’une mode que sa consécration. Segré nous transmet le portrait-charge de Mme de la Grenouillère et Boileau celui de Tisiphone. On pourrait montrer de la même manière la vogue que connaissaient aussi les maximes, dans le salon de Mme de Sablé dont les pensées et les réflexions ont été publiées par l’abbé Dailly. Le chevalier de Méré publia lui aussi un recueil de maximes et tout le monde connaît celui de La Rochefoucauld. IV. L’agrément de la forme A. — COMPOSITION. Agréables aux contemporains par les genres qu’ils empruntaient, Les Caractères leur plaisaient aussi par la composition lecture facile de chapitres nettement distincts ; variété provenant de cette alternance des maximes et des portraits à l’intérieur de chaque chapitre opposition artistique dans les portraits disposés en diptyques ou en triptyques ; art de l’ordonnance du détail qui, présenté souvent comme un rébus, sollicitait la curiosité du lecteur et exerçait sa sagacité sur tel ou tel de ces portraits avec un trait final qui illumine l’ensemble. B. — STYLE. Il n’est pas jusqu’au style enfin qui n’était de nature à séduire le lecteur, tant par ces qualités, communes au XVIIe siècle, de précision, de sens du mot juste, de probité de la pensée et de son expression, que par ces qualités nouvelles de vie, de mouvement, de pittoresque et d’imprévu. Il y avait là encore un parfum de nouveauté qui forçait le succès. Conclusion Ainsi l’œuvre de La Bruyère justifie à l’examen la vogue dont elle fut l’objet. Elle flattait les goûts du temps en même temps qu’elle séduisait par sa nouveauté ; mais la vogue est chose passagère et ce qui consacre une œuvre c’est sa pérennité. L’ambition de Stendhal était d’être lu dans les siècles à venir. La Bruyère a pleinement réalisé pour son cette ambition. Les Caractères sont une de ces œuvres privilégiées qui emportent à la fois les suffrages des contemporains et de la postérité. REMARQUES Idées et exemples seule, la IVe partie L’agrément de la forme » n’est pas illustrée d’exemples précis. Il vous est facile de combler cette lacune à l’aide des éléments fournis par le sujet faut-il rappeler comment on doit tirer parti des exemples il s’agit en tous les cas de mettre en valeur tous les détails qui peuvent éclairer la démonstration. Ainsi reportez-vous à la Ire partie chacun des ridicules communs à Irène et à son modèle, Mme de Montespan, se trouve énoncé, puisque c’est grâce à la somme de ces correspondances que l’on peut donner la clé » du portrait. Mais le travail reste à faire pour Condé-Émile, Fontenelle Cydias, etc… C’est pour vous une excellente occasion d’apprendre à étoffer un paragraphe en développant ces exemples dans le sens indiqué. SUJETS COMPLÉMENTAIRES Sujet 3 Appréciez ce mot de M. de Malézieu à La Bruyère dont il venait de lire Les caractères Voilà de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d’ennemis. » Lyon Sujet voisin du deuxième sujet traité, voir en haut de l’article. Mais la citation appelle une organisation différente I. Beaucoup de lecteurs. Cf. IIIe et IVe parties a La vogue des genres dont s’inspire La Bruyère ; b l’agrément de la Beaucoup d’ennemis a la peinture satirique des classes sociales ; b la peinture peu flattée d’un certain nombre d’individus qui ne pouvaient manquer de se reconnaître. Sujet 4 Taine écrit Nous avons vu dans La Bruyère un éloge du peuple, des réclamations en faveur des pauvres, une satire amère contre l’inégalité des conditions de fortune, bref les sentiments qu’on appelle aujourd’hui démocratiques. » Que pensez-vous de ce jugement ? Caen Pour la matière de la dissertation on se reportera au premier sujet traité, IIe partie voir en haut ainsi qu’au deuxième sujet, IIe partie voir en haut.I. Apreté de la peinture Cette peinture n’est pas celle d’un révolutionnaire, mais celle d’un moraliste. Il vise à réformer les hommes non la société. Homme du XVIIe siècle, il est trop bien enchainé lui-même à sa place dans la hiérarchie sociale pour croire qu’il fût jamais possible de la remanier de fond en comble » Prévost-Paradol. Religieux, il estime que cette hiérarchie sociale est l’œuvre de Dieu et que ces inégalités seront réparées dans un monde meilleur.
Leprésent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé

de Jean de La Bruyère chez Flammarion Collections GF Paru le 25/08/2008 Broché 192 pages Lycée Elèves Poche € Indisponible édition, notes, chronologie, choix des remarques et dossier par Jean-Philippe Marty Quatrième de couverture Les caractères La bruyère Dans ses Caractères, La Bruyère se penche sur les moeurs des son siècle en bon moraliste, il passe au crible les façons de vivre et de penser de ses contemporains et, pour instruire et plaire tout à la fois, en épingle avec humour les vices et le ridicule. Dans ses réflexions, maximes et portraits, il n'épargne personne ou presque depuis le courtisan servile, intéressé ou dissimulé jusqu'au prêtre mondain et ambitieux, en passant par la vieille coquette ou le malade imaginaire...Voici une fresque satirique des types sociaux et moraux du Grand Siècle toujours percutante aujourd'hui.

LaBruyère, Les Caractères, « De la Cour », « Des Grands » : Sujets pour la Terminale L, par Jean-Noël Laurenti . Conformément aux instructions officielles, le premier sujet porte sur un aspect de l'œuvre retenue. Le second « porte sur l'ensemble de l'œuvre, en relation avec l'objet d'étude retenu », en l’occurrence « Littérature et débats d’idées -Le moraliste et le

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Arriasest un mauvais convive: - Il rit de ses propres plaisanteries, ce qui ne présente aucun intérêt pour les autres. - C'est un personnage coléreux « feu contre quelqu'un » = devient rouge, référence chromatique. - Il est enfin imprudent. Il dit CE qu'il ne faut pas dire : le nom de l'ambassadeur. II.
LES CARACTÈRES LA BRUYÈRE comédie sociale Jean de La Bruyère est un moraliste classique. Il publie pour la première fois Les Carcactères ou les moeurs de ce siècle en 1688 à Paris. Or, l’écriture de cette oeuvre aurait débuté dès 1670. D’ailleurs, la réflexion et l’écriture de cet ouvrage se poursuivra jusqu’à sa mort en 1696. Ainsi, une neuvième édition paraîtra après la mort de l’auteur. En outre, l’auteur s’inspire de l’auteur grec Théophraste dont il se dit simplement le traducteur, au début des Caractères. Les livres V à X seront étudiés à travers le prisme du parcours la comédie sociale. Notre méthode complète pour réussir le commentaire condensée dans un petit guide. 1. Les Caractères de La Bruyère, analyse d’une forme moraliste L’oeuvre se compose de maximes et de portraits. A. Des maximes Ainsi, cette forme concise et frappante, utilisée avec une grande maîtrise par La Rochefoucauld est également employée par La Bruyère dans Les Caractères. B. Des portraits Mais La Bruyère montre de grands talents d’observation. Ainsi son oeuvre montre les travers humains et sociaux à travers des descriptions très fines de personnages, mettant en évidence des défauts. décalage humoristique Si les livres se succèdent selon un plan général, à l’intérieur de chaque livre, la succession des paragraphes semble plutôt suivre une succession piquante. En effet, le moraliste semble plutôt vouloir surprendre son lecteur que de respecter une architecture 5 peinture des moeursChapitre 6 idées sociales et politiquesChapitre 7 de la villeChapitre 8 idées sociales et politiquesChapitre 9 de la courChapitre 10 des Grands 3. Les Caractères de La Bruyère, analyse d’une oeuvre classique D’abord, La Bruyère présente son oeuvre avec modestie et s’inscrit dans la lignée des Anciens lorsqu’il se place dans la lignée du grec Théophraste. auteur du IIIème siècle avant JC Cette démarche apparaît comme tout à fait son écriture est vive et La Bruyère utilise la rhétorique comme dans Voyage au pays de la cour ». Il emploie effectivement un subterfuge pour faire la satire de la cour. Il prétend faire le portrait au vitriol d’un peuple de sauvage. Mais La Bruyère joue également sur des apologues. Ainsi, au chapitre X, § 9, il a recours à l’ironie pour mieux dénoncer la guerre et ses atrocités. Pour conclure, Les Caractères de La Bruyère semblent s’inscrire dans un héritage antique, comme le veut le Classicisme. Cependant, la pensée et la vivacité du style de La Bruyère est en fait très moderne et préfigure déjà la liberté de ton des philosophes des Lumières comme Voltaire ou Montesquieu. 4. La comédie sociale dans Les Caractères de La Bruyère Le théâtre Ainsi, La Bruyère fait référence à la comédie et à la Des biens de fortune », 31 Le peuple souvent a le plaisir de la tragédie il voit périr sur le théâtre du monde les personnages les plus odieux, qui ont fait le plus de mal dans diverses scènes, et qu’il a le plus haïs. » Ici, La Bruyère s’attache à analyser le goût des spectateurs pour la tragédie qui est un divertissement moral. En effet, la catharsis doit permettre au spectateur de purger ses passions. Ainsi, lorsqu’on assiste à une pièce tragique, le héros ou l’héroïne commet des erreurs, des fautes et paie de sa vie les fautes commises. Nous ressortons purgés de ces passions, autrement dit, nous ne commettrons pas ces mêmes erreurs dans notre La Bruyère se réfère à des noms célèbres de la comédie, genre très apprécié au XVIIème Des Grands », 50. Aussi les Pamphiles sont-ils toujours comme sur un théâtre gens nourris dans le faux, et qui ne haïssent rien tant que d’être naturels ; vrais personnages de comédie, des Floridors, des Mondoris. » Ainsi, La Bruyère dénonce l’hypocrisie en s’appuyant sur des noms de comédiens célèbres à l’époque. Une écriture dramatisée théâtralisée Effectivement, La Bruyère prend appui sur une écriture vivante, des petites scènes Des Grands », 37. Quelqu’un vous dit Je me plains d’un tel, il est fier depuis son élévation, il me dédaigne, il ne me connaît plus. — Je n’ai pas, pour moi, lui répondez-vous, sujet de m’en plaindre ; au contraire, je m’en loue fort, et il me semble même qu’il est assez civil. Je crois encore vous entendre vous voulez qu’on sache qu’un homme en place a de l’attention pour vous, et qu’il vous démêle dans l’antichambre entre mille honnêtes gens de qui il détourne ses yeux, de peur de tomber dans l’inconvénient de leur rendre le salut ou de leur sourire. » Ainsi, nous le voyons les brèves répliques, les tirets, les guillemets suffisent à donner vie à une parole. La Bruyère donne vie à la morale. Le théâtre du monde D’abord, la théâtralité permet de dénoncer le règne des illusions. Or, la métaphore du théâtre du monde est très en vogue à l’époque classique. Un grand nombre d’auteurs et de pièces baroques prennent appui sur cette métaphore, citons Shakespeare dans Macbeth ou La tempête, Les illusions comiques de Corneille, La vie est un songe de Pedro Calderon de la que dit cette métaphore de notre monde? D’abord, elle s’inscrit dans un référent religieux avec un Dieu démiurgique. Ainsi, chaque individu vit dans l’illusion qu’il est libre et joue son rôle dans une vaste De la cour », 99. Dans cent ans, le monde subsistera encore dans son entier ce sera le même théâtre et les mêmes décorations, ce ne seront plus les mêmes acteurs. » Ainsi, nous pouvons le constater, cette métaphore du theatrum mundi donne à voir la vanité de la vie humainePar ailleurs, La Bruyère veut donner à voir les faux semblants. Pour cela, il montre l’envers du décor théâtral. Au fond, ce sont les artifices qu’il veut mettre en Des biens de la fortune », 25 Si vous allez derrière un théâtre, et si vous nombrez les poids, les roues, les cordages, qui font les vols et les machines ; si vous considérez combien de gens entrent dans l’exécution de ces mouvements, quelle force de bras, et quelle extension de nerfs ils y emploient, vous direz Sont-ce là les principes et les ressorts de ce spectacle si beau, si naturel, qui paraît animé et agir de soi-même ? » Vous vous récrierez Quels efforts ! quelle violence ! » De même n’approfondissez pas la fortune des partisans. » Pour aller plus loin, d’autres fiches peuvent t’aider –Biographie de La Bruyère –Les Caractères de La Bruyère texte intégral+ PDF –Gnathon explication linéaire Navigation des articles
LesCaractères - Bac Français 1re 2022 - Classiques et Patrimoine. Une édition pédagogique spécialement conçue pour le Bac Français des Caractères de La Bruyère, dans le cadre de l'objet d'étude "La littérature d'idées", parcours "La comédie sociale" et "Peindre les hommes, examiner la nature humaine" (1res générale et
j'ai une dissertation à faire sur les caractères de La Bruyère merci de m'aider au plus vite c'est pour demain j'y arrive pas Oeuvre La Bruyère, Les Caractères , livres V à XParcours la comédie socialeQue révèle La Bruyère sur les relations sociales, à travers son observation du jeu des apparences ?Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur les Livres V à X des Caractères, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle​ More Questions From This User See All Helpful Social Copyright © 2022 - All rights reserved.
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En 1665 paraissent les Maximes de La Rochefoucauld et, en 1670, les Pensées de Pascal. C'est dans cette veine de réflexions brèves, variées et souvent satiriques que s'inscrit La Bruyère lorsqu'il entreprend le projet des Caractères, cette même année 1670 si l'on en croit le témoignage de l'avocat Brillon, son contemporain. La rédaction et la publication des Caractères s'échelonnent jusqu'en 1696, avec, entre 1688 et 1696, date de la mort de La Bruyère, neuf éditions successives. C'est dire que Les Caractères est la grande œuvre de La Bruyère, qu'il n'a cessé, jour après jour, de compléter, d'augmenter, de rectifier. Au cœur des seize livres qui composent Les Caractères, les livres v à x offrent une peinture colorée de la vie en société à la ville et à la L'œil du moraliste des portraits sans concessionUne galerie de portraits individuelsLes Caractères peuvent tout d'abord être perçus comme une série de portraits individuels, peints d'après nature » préface. Tout comme dans l'œuvre originelle dont s'inspire La Bruyère, Les Caractères de l'auteur grec Théophraste, ces portraits individuels peuvent représenter des types » comme le flatteur, l'impertinent, le courtisan, etc. C'est par exemple le cas du portrait d'Arrias remarque 9, livre v, homme universel », ou de Théramène remarque 14, livre vii, l'épouseur ».Mais le portrait individuel peut aussi être un portrait à clef » qui, pour décrire un type, partira d'un modèle reconnu de tous comme Théobalde remarque 66, livre v, qui désignerait le poète Isaac de Benserade, incarnant le type de l'auteur à la portrait d'ensemble de la société du xviie siècleÀ travers ces portraits, mais aussi grâce aux autres sortes de remarques », selon le terme employé par La Bruyère pour qualifier son texte préface, c'est un portrait d'ensemble de la société du xviie siècle que brosse l'auteur, ménageant contrastes, parallèles et gradations. Ainsi croque-t-il les partisans » dans le livre vi Des biens de fortune », les courtisans » dans le livre viii De la cour », les grands », princes et autres gens de haute naissance dans le livre ix Des grands ». Aux contrastes sociaux s'ajoutent et se mêlent des contrastes géographiques, comme ceux entre la ville et la campagne ou entre la ville et la Bruyère immortalise à la fois les évolutions de son siècle, comme l'ascension des gens fortunés au détriment de la noblesse livre vi, et des traits caractéristiques de son époque, qu'il s'agisse de modes comme les bains des quais Saint-Bernard remarque 2, livre vii, de coutumes comme celle des jeunes mariées recevant leurs visiteurs sur leur lit durant les trois premiers jours de leur mariage remarque 19, livre vii ou d'habitus comme la versatilité de la louange et du blâme remarque 32, livre viii. La Bruyère fixe ainsi des traits pour mieux les infléchir. II. Un livre pour instruire et corrigerLa mise en scène de la dualité des apparencesLa Bruyère exprime clairement son projet d'écriture dans la préface de son livre [le public] peut regarder avec loisir ce portrait que j'ai fait de lui d'après nature, et s'il se connaît quelques-uns des défauts que je touche, s'en corriger » ; on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction ». Aussi l'auteur signale-t-il la dualité des apparences pour mieux faire comprendre à son lecteur ce qui se joue en coulisses. L'image répandue du theatrum mundi le théâtre du monde » revient en effet à plusieurs reprises, comme avec la remarque 25 du livre vi sur les cuisines. Mais la dualité des apparences peut également être épinglée à travers un caractère, comme celui de Théodote, comédien-né remarque 61, livre viii, ou à travers un discours dont La Bruyère explicite avec humour les sous-entendus, comme s'il traduisait une langue étrangère remarque 37, livre ix. En dénonçant mensonge et hypocrisie, La Bruyère entend amener son lecteur à un plus haut degré de présence du jeL'instruction que La Bruyère souhaite dispenser à son lecteur se lit aussi dans la manifestation constante au fil des pages d'un je. Sa présence peut surprendre dans un livre où l'expression de remarques » générales tendrait à effacer ou tout du moins à minorer l'expression d'une subjectivité. Mais la présence de ce je joue en réalité un rôle primordial dans le dessein d'instruction affiché par La Bruyère, en faisant partager au lecteur la singularité d'une expérience, c'est-à-dire en légitimant le général par le particulier. Autrement dit encore, la présence du je légitime l'emploi du on, comme dans l'enchaînement des remarques 49 et 50 du livre v la remarque 49 fait le récit à la première personne du singulier de la découverte d'une petite ville » tandis que la remarque 50, par l'emploi du on et de tournures indéfinies, fixe les traits caractéristiques des petites villes ». Mais outre l'emploi du je et du on, on trouve aussi souvent celui du vous dans Les Caractères — là encore, non sans De l'art de manier la langue démonstration et traité implicite ?Variété et variation le choix d'une esthétique proche de la conversationLa variété et l'art de la variation déployés dans Les Caractères ont souvent retenu l'attention des critiques littéraires, qui ont mis en avant les contrastes marqués entre les différentes remarques » qui composent cette œuvre, allant de la simple pointe » exprimée en une ou deux lignes au portrait développé sur plusieurs pages. Sans doute faut-il voir dans la variation des formes d'expression et la variété des sujets traités un choix esthétique qui rapproche Les Caractères d'une conversation mondaine. La Bruyère s'ingénie en effet à ne pas lasser son lecteur, qu'il implique directement, presque comme un interlocuteur. De fait, le dire semble bien souvent le modèle de l'écrire, comme le donne à penser la remarque 78 du livre v Il me semble que l'on dit les choses encore plus finement qu'on ne peut les écrire. »Le langage au cœur des réflexionsLe langage apparaît ainsi au cœur des réflexions formulées dans Les Caractères, à la fois comme manière — façon d'écrire — et comme matière — sujet traité. Un livre entier, le livre v, De la société et de la conversation », est consacré à l'analyse du langage et de ses emplois. Mais les réflexions sur le langage essaiment aussi dans les autres livres qui composent Les Caractères, comme dans l'exemple déjà cité du discours à double entente de la remarque 37 du livre ix consacré aux grands », ou comme au livre viii consacré à la cour », où les remarques 79 à 82 traitent respectivement des paroles qui ne s'effacent pas, des bons mots, des phrases toutes faites et des cinq ou six termes de lexique spécialisé par lesquels on se fait passer pour un spécialiste de l'art. Les Caractères rappellent ainsi toute l'importance de savoir manier et décrypter les mots dans une société où ils étaient souvent décochés comme des pour la dissertation les enjeux du parcours– Ridicule de Patrice Leconte, 1996 Dans ce monde c'est-à-dire à la cour, un vice n'est rien mais un ridicule tue. » Sous Louis xvi, au xviiie siècle, un jeune baron arrive à la cour dans le but de demander à l'État d'assécher les marais de sa région, qui provoquent de nombreuses maladies parmi les paysans. On le remarque rapidement pour ses traits d'esprit et la qualité de ses reparties redouté et protégé par les uns, il devient l'ennemi d'un certain nombre de courtisans bien décidés à le faire échouer dans son irrésistible ascension…Même s'il se situe un siècle après la période évoquée par La Bruyère dans ses Caractères, le film restitue parfaitement l'atmosphère de la cour et la comédie sociale mise en place par les courtisans. Chacun cherche à se faire bien voir et à approcher le roi, et l'unique moyen pour y parvenir consiste à se faire remarquer. Le règne des apparences est à son comble, et les traits d'esprit, s'ils sont vifs, cruels et immédiats, assurent un succès à leur auteur. Le récit joue bien sur les deux temps de cette initiation au monde par le jeune baron d'abord enthousiaste, il se prête au jeu et se découvre un talent que tous admirent, avant que les masques tombent et que plusieurs des personnalités influentes ne s' Leconte use des mêmes ressorts que La Bruyère pour faire le portrait de cette société des élites la forme est séduisante, le rythme soutenu et les dialogues ciselés, habiles moyens de séduction pour nous conduire vers un fond bien plus acide et pessimiste. La cruauté l'emporte sur l'esprit, le jeu sur le débat, et les questions essentielles — à savoir le bien du peuple, motif de la venue du baron — sont totalement là qu'intervient la différence majeure avec l'œuvre de l'auteur classique par l'épilogue, le film évoque la période révolutionnaire et la destinée du marquis de Bellegarde, réfugié en Angleterre. La cour, sans le savoir, vivait ses derniers instants, et son indifférence à l'égard de ce qui se passe dans le pays a eu raison d'elle. Les jeux, les banquets, les concerts et les raffinements prennent une tournure d'autant plus vaine.– La Grande Belleza de Paolo Sorrentino, 2013Rome, en 2013. Jep Gambardella est un critique d'art qui a eu son heure de gloire plusieurs décennies plus tôt par la publication d'un livre ; il se contente depuis de se laisser vivre dans les soirées mondaines et parmi les élites de l'art contemporain. Le film suit ses soirées dans les lieux les plus prestigieux de la capitale italienne, et caricature autant les artistes que ceux qui assurent par le traitement médiatique leur prolongement de la satire proposée par Boileau sur son époque, celle de Sorrentino montre que si les temps changent, les individus restent les mêmes. Les élites s'enferment dans des jeux de rôle, au sein d'une fête permanente qui trompe leur ennui et un langage recherché qui ne masque que du vide. La beauté plastique, très travaillée, permet un voyage à travers les différentes architectures, des ruines antiques aux boîtes de nuit, faisant le portrait d'une ville minérale, superbement éclairée et fascinante. Mais le style que choisit Sorrentino est aussi très proche du langage publicitaire et du clip, autre façon de mettre en lumière les clichés et la construction d'une beauté faite pour sous la surface, les questions essentielles ne cessent de bouillonner. Les différentes œuvres proposées par les artistes révèlent, en plus d'un égocentrisme absolu, de profondes angoisses, notamment sur la fuite du temps et la modification du corps sous le poids de l'âge. Le protagoniste lui-même a bien conscience de n'être que l'ombre de lui-même, et témoigne avec mélancolie des décennies perdues à tenter d'oublier l'inéluctable. On pourra rapprocher ce film d'un autre grand titre du cinéma italien sorti en 1959 La Dolce Vita de Federico Fellini. Dans ce film qui fit scandale en son temps, le personnage de Marcello Mastroianni, un journaliste de la presse people, passe de fêtes en fêtes et de femmes en femmes sans jamais obtenir satisfaction. Ses nuits blanches sont surtout une fuite face à sa mélancolie, et certaines séquences du récit le confronteront directement à la le montrait déjà La Bruyère, la comédie sociale est avant tout un masque pour se détourner du tragique Corpus la comédie socialeMettre en scène le théâtre du monde »Parce qu'il est un art d'imitation, de représentation et d'illusion, le théâtre est sans doute le genre littéraire le plus apte à dénoncer la dualité des apparences, le change que se donnent les uns et les autres sur la scène de Molière s'affirme par exemple comme une satire en règle de l'hypocrisie qui règne en société, critiquant les comportements affectés des uns dans Les Précieuses ridicules 1659, les précautions inutiles et égoïstes prises par d'autres pour éviter le ridicule du cocuage dans L'École des femmes 1662, la manipulation de familles entières par des imposteurs dans Tartuffe 1669 ou encore les prétentions risibles des bourgeois dans Le Bourgeois gentilhomme 1670. Le théâtre de Molière, par le détour du rire, étale ainsi au grand jour les mensonges dont sont tissées les relations sociales, révélant l'envers du théâtre de Marivaux, quant à lui, s'amuse à inverser et à renverser les rôles, mettant en lumière le double jeu des personnages, leur propension à l'intrigue et à la duplicité, ce qui permet aussi de représenter les inégalités sociales sur lesquelles est fondée la société d'Ancien Régime. Ainsi les maîtres se déguisent-ils en domestiques dans Le Jeu de l'amour et du hasard 1730 ou bien deviennent-ils, contre leur gré cette fois, valets dans L'Île des esclaves 1725. Dans Le Prince travesti 1724, c'est un roi qui se fait passer pour un aventurier, tandis que dans La Fausse Suivante 1724, c'est une demoiselle qui prend les habits d'un chevalier. Dans les œuvres de Marivaux, les personnages prêchent donc le faux pour savoir le vrai, amenant les spectateurs à prendre conscience de certaines réalités et de certaines vérités qui tout à coup leur sautent aux déplacement du regardLa dénonciation des travers de la société française peut aussi s'effectuer par un déplacement du regard il suffit pour cela de rendre les personnages étrangers » aux ses Fables, publiées entre 1668 et 1694, La Fontaine reconstitue tout le microcosme de la société française du xviie siècle, épinglant les défauts de celles et ceux qui la composent en les représentant sous les traits d'animaux. La distance suscitée par cette animalisation entre les personnages et les modèles dont ils sont inspirés offre à La Fontaine une plus grande liberté de sur le même principe de mise à distance des personnages que reposent les Lettres persanes 1721 de Montesquieu dans ce roman épistolaire, les protagonistes sont deux Persans qui visitent la France et s'étonnent » de leur découverte de ce pays. Grâce au regard étranger de ces deux personnages, Montesquieu peut se livrer à une véritable vivisection satirique de la société française de son pour l'oral élargissements culturels– La Vérité de Henri-Georges Clouzot, 1960Dominique Marceau Brigitte Bardot est accusée d'avoir tué son ancien amant, Gilbert. Elle comparaît donc en cour d'assises, où toute son histoire est racontée sous forme de flash-back. Dominique est venue à Paris dans l'appartement de sa sœur Annie, une violoniste fiancée à un jeune chef d'orchestre, Gilbert. Après avoir séduit celui-ci, elle entame une relation toxique avec lui, qui se finira par un crime passionnel. La cour juge avec sévérité son instabilité et le fait qu'elle ait collectionné les amants dans une vie de bohème, bien loin des codes en en 1960 et inspiré d'une histoire vraie, celle de Pauline Dubuisson sur laquelle Philippe Jaeneda a écrit un ouvrage biographique important en 2015, La Petite Femelle, le film évoque le choc des générations. La jeune blonde flamboyante vit une sexualité sans entraves et fréquente des milieux populaires avant de faire irruption dans la vie rangée d'un bourgeois bien décidé à faire carrière dans le monde de la musique. C'est ce que la cour ne semble pas lui pardonner. La manière dont on présente sa vie est déjà en soit un jugement, car la prévenue a refusé de jouer la comédie sociale en vigueur bien plus qu'un procès pour meurtre, c'est la condamnation d'une attitude et d'une forme de liberté. On retrouvera d'ailleurs cette problématique cruciale — une cour d'assises qui tend à maintenir à tout prix l'ordre établi en condamnant ceux qui s'écartent de la norme — dans L'Étranger d'Albert Camus 1942, qui peut aussi être rattaché à cette thématique de la comédie question du regard d'une génération d'aînés sur la jeunesse qu'elle ne comprend pas à travers un procès est reprise et réactualisée dans un film plus récent et tout à fait passionnant La Fille au bracelet de Stéphane Demoustier 2019.La dimension comique est en outre largement exploitée dans la représentation satirique que Clouzot propose de la justice. C'est une salle de théâtre, dans laquelle le public vient se délecter des scandales du moment, et réagit par le rire ou la désapprobation bruyante à ce qui peut se dire dans le prétoire. Les avocats, quant à eux, sont de grands comédiens, n'hésitant pas à recourir à toutes les techniques dramaturgiques monologues, tirades, envolées lyriques, traits d'esprit pour défendre ou accuser. Mais on prend soin de montrer à quel point les rôles sont interchangeables, et qu'une fois l'affaire close, on passera à une autre dans ce monde très codifié et figé, la comédie dévore les individus et n'accorde aucune place aux sentiments.– My Fair Lady de George Cukor, 1964Londres, au début du xxe siècle. Higgins, un professeur, à la suite d'une altercation dans la rue avec une fleuriste nommée Eliza Doolittle, se moque de son langage et de son accent des rues. Elle le met au défi de lui apprendre à parler comme la noblesse, ce qu'il accepte. Durant six mois, elle va suivre d'intenses leçons de diction et de savoir-vivre, avant d'être introduite dans le grand monde pour vérifier si elle peut y faire d'une comédie musicale, le film est une illustration flamboyante d'une des sous-branches de la comédie les émotions y sont exacerbées et les passages chantés ou dansés procèdent comme des hyperboles festives de toutes les thématiques que le récit explore. C'est avant tout un récit initiatique, dans lequel la jeune fille apprend la codification assez artificielle d'un monde auquel elle n'appartient pas. Par le biais du langage ici, l'anglais, les personnages font un constat sans appel sur les distinctions sociales et les préjugés en vigueur dans l'Angleterre victorienne. Traitée sur un mode résolument comique, la satire joue sur les caricatures et rejoint en cela les portraits que peut faire La Bruyère dans son œuvre le professeur pédant, la jeune insolente, l'amoureux naïf ou l'élite question sociale est au cœur même du récit l'éducation de la jeune fille vise à la faire intégrer la classe supérieure, ce qui est au début perçu comme une quête respectable. Mais on comprend assez rapidement que la distinction entre les rustres populaires comme la figure du père du père d'Eliza et l'élite raffinée n'est pas aussi binaire. Le très important travail sur les costumes et les décors met en valeur le culte de l'apparence et une vision de l'aristocratie qui semble s'être figée dans un défilé de mode où les silhouettes deviennent presque des d'Eliza marque ainsi une sorte de retour à la vie, et l'amour pour son Pygmalion fait bouger les lignes, sociales comme émotionnelles. La comédie musicale met en mélodie les caractéristiques de chaque classe et propose une intrigue qui leur permet de se rejoindre à l' références sur la comédie sociale– La Règle du jeu de Jean Renoir, 1939Dans une demeure de campagne, l'aristocratie et la bourgeoise se côtoient à l'occasion d'une partie de chasse. Les domestiques auront aussi leurs propres intrigues, dans une satire féroce et comique des différentes classes sociales.– L'Homme de la rue de Frank Capra, 1941Une journaliste licenciée invente l'interview sensationnelle d'un anonyme vivant dans la pauvreté et menaçant de se suicider le soir de Noël. Son article reçoit un franc succès et elle engage un homme de la rue pour jouer ce personnage inventé de toutes pièces…– La Favorite de Yórgos Lánthimos, 2018Dans l'Angleterre du xviiie siècle, à la cour de la reine Anne, les luttes d'influence vont bon train entre les proches de la monarque. Trahison, manipulation et chantage affectif sont au menu d'une comédie féroce sur les courtisans.
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ፄуፄу оճሱш павυፂДуዮխλև бΙፔι ωμ фοբስУσե оцօχарист
LesCaractères de La Bruyère regroupent des maximes, des portraits ou des réflexions qui sont réparties en seize livres. Chaque livre aborde un aspect de la société de l'époque. La Bruyère présente ses Caractères comme étant la suite de l'œuvre de Théophraste, Caractères, probablement écrite en 319 av. J.-C. Les Caractères comptent, au total, seize livres. les caractères de la Bruyère55,00€ Les ouvrages étant d'occasion, nous ne proposons pas l'achat immédiat. Vous souhaitez acquérir cet ouvrage ou simplement obtenir des informations état, frais de port, modalités.. et photos complémentaires, n'hésitez pas à nous contacter au 03 85 32 24 17 ou nous envoyer un email à contact As the books are second-hand, we do not offer immediate purchase. To acquire books or simply pieces of information condition, shipping costs, etc. and additional photos, feel free to contact us by email at contact We ship worldwide ! => Plus d'informations sur cette page / More information hereSuivis Des caractères de théophrastetraduits du grec par le même2 tomes completcastel de Courval, paris, 1826 Description Description les caractères de la BruyèreSuivis Des caractères de théophrastetraduits du grec par le même2 tomes completcastel de Courval, paris, 1826 Plus d’informations 55€ SKU 50505803562 Date 19/10/2020dernier import 13/07/2022 Lesdissertations sur le parcours bac Sujet « On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction », écrit La Bruyère dans la Préface de ses Caractères (1694). Vous discuterez ce point de vue en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe, ainsi que sur vos lectures personnelles Corrigé Les Caractères est composé de seize chapitres de longueurs inégales. Chapitre I Des ouvrages de l’esprit 69 remarques La Bruyère ouvre son livre sur des remarques générales concernant la littérature classique et le travail de l’écrivain. Il poursuit, avec le premier chapitre, en commentant les écrivains des XVIe et XVIIe siècles Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent. Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et le meilleur est enlevé ; l’on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d’entre les modernes. » Chapitre II Du mérite personnel 44 remarques Pour La Bruyère, les valeurs de l’individu sont étouffées dans une société d’apparat qui le considère non pas pour ce qu’il est mais pour ce qu’il paraît être. Chapitre III Des femmes 81 remarques Les femmes sont pour l’auteur des êtres superficiels elles sont coquettes car l’apparence leur importe avant tout ; elles deviennent donc vaniteuses. À la fin de leur vie, elles se transforment en dévotes. Chapitre IV Du cœur 85 remarques Le véritable amour, tout comme une amitié véritable, est difficile à trouver. C’est parce que les hommes se trompent souvent de cible, et laissent leurs passions les emporter. Il faut savoir apprécier un bonheur simple. Chapitre V De la société et de la conversation 83 remarques La société repose sur des codes sociaux, notamment l’art de la conversation, de la communication, qui détermine les relations humaines. À contrario, ceux qui profèrent des discours hypocrites ou ceux qui imposent leur parole sont à bannir. Chapitre VI Des biens de fortune 83 remarques L’argent régit la société et donc détermine la vie de l’individu, c’est ce qui lui donne de l’importance. L’argent est maître de la gloire et même des relations familiales. Chapitre VII De la ville 22 remarques La ville est un théâtre où la bourgeoisie singe la cour en se mettant en scène. Aussi, la diversité caractérise la ville c’est là où toutes les classes se côtoient, se croisent et cohabitent. Chapitre VIII De la cour 101 remarques L’essentiel du chapitre se concentre sur le portrait stéréotypé du parfait courtisan. La cour est un lieu où l’on vit en autarcie, à part, où chacun ne pense qu’à son intérêt propre, à paraître et à dissimuler. Les courtisans sont en général prêts à tout pour obtenir des faveurs. Le seul moyen de bien vivre est donc de fuir la cour. Chapitre IX Des grands 56 remarques Le chapitre peint des portraits de la noblesse d’épée, qui se distinguent dans la foule des courtisans. Les grands sont vaniteux, alors qu’ils ne sont pas nécessairement cultivés. Ils méprisent les autres, bien que leur reconnaissance sociale soit due à leur naissance, et non à leur valeur propre. Néanmoins, ils ont une utilité historique de par leur lignée. Chapitre X Du souverain ou de la République 35 remarques Le meilleur des gouvernements n’existe pas. La Bruyères s’imagine la solitude que ressent un souverain puis condamne les guerres et les invasions. Selon lui, le chef d’État idéal s’apparente à un berger guidant et soignant son troupeau. Enfin, il développe une réflexion sur la relation de dépendance réciproque, le contrat établi entre un souverain et son peuple, énumérant les devoirs de l’un puis de l’autre. Chapitre XI De l’homme 158 remarques L’imperfection caractérise d’abord l’Homme la nature humaine n’est pas constante, modérée, ni bonne par nature. La Bruyère énumère ensuite les défauts principaux de l’Homme le narcissisme et l’égocentrisme, l’ingratitude, l’injustice ou encore l’indifférence. L’Homme est intransigeant avec autrui ; or il faut savoir se montrer indulgent avec ses semblables. Chapitre XII Des jugements 119 remarques Les jugements sont souvent faux, voire ridicules, et sont basés sur ce qui semble et non ce qui est ; car il n’y a pas nécessairement de lien de causalité entre la faute à priori et le jugement à posteriori. Chapitre XIII De la mode 31 remarques L’Homme se laisse souvent influencer par la mode et se perd dans des considérations superficielles parce qu’elle est éphémère et capricieuse. L’Homme se ridiculise en suivant ses fantaisies. Chapitre XIV De quelques usages 73 remarques Selon La Bruyère, les usages et les coutumes, qu’ils soient sociaux, religieux ou familiaux, sont artificiels et complexifient, voire entravent, les relations humaines. Chapitre XV De la chaire 30 remarques La Bruyère critique l’oralité de certains prédicateurs chrétiens qui sont démesurément éloquents et s’enorgueillissent de leur rhétorique. Ils devraient prêcher plus simplement afin d’être, au moins, compris par l’assemblée. Chapitre XVI Des esprits forts 50 remarques La Bruyère affirme sa croyance en Dieu et dénonce les impies, les esprits faibles qui nient Dieu et l’âme. Notre pensé, immatérielle et insaisissable, est la preuve de notre spiritualité.
LaBruyère, les Caractères (étude littéraire) Commentaire composé : Les caractères : La Bruyère : Arrias. Arrias, L'homme universel, de La Bruyère (Caractères, chap. v, n° 9), et le Décisionnaire des Lettres Persanes de Montesquieu (LXXII). Commentaire du portrait de Gnathon dans les Caractères de La Bruyère : plan détaillé.
Dissertation rédigée Les Caractères de La Bruyère pour l’objet d’étude Comédie sociale » En quoi l’ouvrage Les caractères est-il une dénonciation de la société du spectacle, par laquelle tout le monde joue un rôle pour duper autrui, et des vices humains ? Vous répondrez à cette question dans un développement structuré. Votre travail prendra appui sur Les caractères de La Bruyère, sur les textes et documents que vous avez étudiés en classe dans le cadre du parcours associé à cette œuvre et sur votre culture personnelle. INTRODUCTION LES CARACTERES Jean de la Bruyère se définissait comme un témoin privilégié de la comédie humaine », lui qui par son rôle de précepteur du Duc de Bourbon se situait au première loge du spectacle hypocrite des courtisans et des courtisés. Son expérience des hommes et de la société s’illustrera à travers son œuvre. Les Caractères » 1688, dans laquelle il y apparait moraliste pénétrant, satiriste plein d’ironie et styliste original. Auteur classique, il s’inscrit sous le patronage de Théophraste dont il prétend s’être inspiré. Pourtant, Les Caractères » est une œuvre complète dépeignant les passions de la génération versaillaise afin d’en corriger les défauts mais inaugurant également la critique littéraire moderne et les prémices d’une critique du système social et politique. Si le principe de l’œuvre provient de l’antiquité,.son propos vise surtout à souligner les défauts majeurs des individus de son époque. Comme il l’énonce dans sa préface, je rends au public ce qu’il m’a prêté, j’ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ». Dans quelle mesure La Bruyère parvient-il à se faire l’analyste des mœurs et de la psychologie humaine ? 1. Le contempteur du paraître dans la vie en société a Le grand siècle de la Vanité b Le rire et la satire des comportements démesurés 2. L’art d’écrire des vérités incarnées a La brièveté incisive du trait pour une plénitude du sens b La prétention à l’universel et à l’intemporel POUR TÉLÉCHARGER LE SUJET ENTIEREMENT RÉDIGÉ Pour aller plus loin sur La Bruyère La Bruyère Biographie et résumé des Caractères Pour réussir ton oral de français et ton grand oral du BAC, tu peux suivre notre formation en ligne Deviens éloquent !
Chaquecahier présente : - Des quiz avec leurs corrigés pour tester sa compréhension de l'oeuvre. - Des questions sur l'ensemble de l'oeuvre et des analyses de textes. - Des activités et des

Problème apparent, banal La Bruyère a peint les caractères, comme tous les écrivains classiques ; il a étudié l'amour, l'égoïsme, la vanité, la cupidité ; il nous a montré le riche, le pauvre, le maniaque, le distrait, le pédant, etc. Mais il y a un problème plus intéressant est-ce par hasard qu'il a ajouté ou les moeurs de ce siècle? Assurément non. Au lieu de peindre l'homme de tous les temps et de tous les pays, les passions sous leur forme permanente comme Racine, La Rochefoucauld, etc. , il nous a donné l'image de moeurs qui ne pouvaient être que celles de son temps; il nous a montré toutes sortes d'abus dont souffrent non pas l'homme de tous les temps, mais des Français de la fin du XVIIe siècle l'insolence des grands, l'injustice de certaines misères, le pouvoir nouveau de l'argent mal acquis, etc. C'est par là que sa morale a une portée sociale et est neuve non seulement dans sa forme, mais encore dans son fond. Le document "Vous expliquerez le titre donné par La Bruyère à son livre , Les caractères ou les moeurs de ce siècle »." compte 186 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques ou achetez-le pour la somme symbolique d’un euro. Loading... Le paiement a été reçu avec succès, nous vous avons envoyé le document par email à . Le paiement a été refusé, veuillez réessayer. Si l'erreur persiste, il se peut que le service de paiement soit indisponible pour le moment.

TexteA - Jean de La Bruyère, Caractères, "De l'homme", 1688. Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s'ils n'étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres ; il

En 1665 paraissent les Maximes de La Rochefoucauld et, en 1670, les Pensées de Pascal. C'est dans cette veine de réflexions brèves, variées et souvent satiriques que s'inscrit La Bruyère lorsqu'il entreprend le projet des Caractères, cette même année 1670 si l'on en croit le témoignage de l'avocat Brillon, son contemporain. La rédaction et la publication des Caractères s'échelonnent jusqu'en 1696, avec, entre 1688 et 1696, date de la mort de La Bruyère, neuf éditions successives. C'est dire que Les Caractères est la grande œuvre de La Bruyère, qu'il n'a cessé, jour après jour, de compléter, d'augmenter, de rectifier. Au cœur des seize livres qui composent Les Caractères, les livres v à x offrent une peinture colorée de la vie en société à la ville et à la L'œil du moraliste des portraits sans concessionUne galerie de portraits individuelsLes Caractères peuvent tout d'abord être perçus comme une série de portraits individuels, peints d'après nature » préface. Tout comme dans l'œuvre originelle dont s'inspire La Bruyère, Les Caractères de l'auteur grec Théophraste, ces portraits individuels peuvent représenter des types » comme le flatteur, l'impertinent, le courtisan, etc. C'est par exemple le cas du portrait d'Arrias remarque 9, livre v, homme universel », ou de Théramène remarque 14, livre vii, l'épouseur ».Mais le portrait individuel peut aussi être un portrait à clef » qui, pour décrire un type, partira d'un modèle reconnu de tous comme Théobalde remarque 66, livre v, qui désignerait le poète Isaac de Benserade, incarnant le type de l'auteur à la portrait d'ensemble de la société du xviie siècleÀ travers ces portraits, mais aussi grâce aux autres sortes de remarques », selon le terme employé par La Bruyère pour qualifier son texte préface, c'est un portrait d'ensemble de la société du xviie siècle que brosse l'auteur, ménageant contrastes, parallèles et gradations. Ainsi croque-t-il les partisans » dans le livre vi Des biens de fortune », les courtisans » dans le livre viii De la cour », les grands », princes et autres gens de haute naissance dans le livre ix Des grands ». Aux contrastes sociaux s'ajoutent et se mêlent des contrastes géographiques, comme ceux entre la ville et la campagne ou entre la ville et la Bruyère immortalise à la fois les évolutions de son siècle, comme l'ascension des gens fortunés au détriment de la noblesse livre vi, et des traits caractéristiques de son époque, qu'il s'agisse de modes comme les bains des quais Saint-Bernard remarque 2, livre vii, de coutumes comme celle des jeunes mariées recevant leurs visiteurs sur leur lit durant les trois premiers jours de leur mariage remarque 19, livre vii ou d'habitus comme la versatilité de la louange et du blâme remarque 32, livre viii. La Bruyère fixe ainsi des traits pour mieux les infléchir. II. Un livre pour instruire et corrigerLa mise en scène de la dualité des apparencesLa Bruyère exprime clairement son projet d'écriture dans la préface de son livre [le public] peut regarder avec loisir ce portrait que j'ai fait de lui d'après nature, et s'il se connaît quelques-uns des défauts que je touche, s'en corriger » ; on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction ». Aussi l'auteur signale-t-il la dualité des apparences pour mieux faire comprendre à son lecteur ce qui se joue en coulisses. L'image répandue du theatrum mundi le théâtre du monde » revient en effet à plusieurs reprises, comme avec la remarque 25 du livre vi sur les cuisines. Mais la dualité des apparences peut également être épinglée à travers un caractère, comme celui de Théodote, comédien-né remarque 61, livre viii, ou à travers un discours dont La Bruyère explicite avec humour les sous-entendus, comme s'il traduisait une langue étrangère remarque 37, livre ix. En dénonçant mensonge et hypocrisie, La Bruyère entend amener son lecteur à un plus haut degré de présence du jeL'instruction que La Bruyère souhaite dispenser à son lecteur se lit aussi dans la manifestation constante au fil des pages d'un je. Sa présence peut surprendre dans un livre où l'expression de remarques » générales tendrait à effacer ou tout du moins à minorer l'expression d'une subjectivité. Mais la présence de ce je joue en réalité un rôle primordial dans le dessein d'instruction affiché par La Bruyère, en faisant partager au lecteur la singularité d'une expérience, c'est-à-dire en légitimant le général par le particulier. Autrement dit encore, la présence du je légitime l'emploi du on, comme dans l'enchaînement des remarques 49 et 50 du livre v la remarque 49 fait le récit à la première personne du singulier de la découverte d'une petite ville » tandis que la remarque 50, par l'emploi du on et de tournures indéfinies, fixe les traits caractéristiques des petites villes ». Mais outre l'emploi du je et du on, on trouve aussi souvent celui du vous dans Les Caractères — là encore, non sans De l'art de manier la langue démonstration et traité implicite ?Variété et variation le choix d'une esthétique proche de la conversationLa variété et l'art de la variation déployés dans Les Caractères ont souvent retenu l'attention des critiques littéraires, qui ont mis en avant les contrastes marqués entre les différentes remarques » qui composent cette œuvre, allant de la simple pointe » exprimée en une ou deux lignes au portrait développé sur plusieurs pages. Sans doute faut-il voir dans la variation des formes d'expression et la variété des sujets traités un choix esthétique qui rapproche Les Caractères d'une conversation mondaine. La Bruyère s'ingénie en effet à ne pas lasser son lecteur, qu'il implique directement, presque comme un interlocuteur. De fait, le dire semble bien souvent le modèle de l'écrire, comme le donne à penser la remarque 78 du livre v Il me semble que l'on dit les choses encore plus finement qu'on ne peut les écrire. »Le langage au cœur des réflexionsLe langage apparaît ainsi au cœur des réflexions formulées dans Les Caractères, à la fois comme manière — façon d'écrire — et comme matière — sujet traité. Un livre entier, le livre v, De la société et de la conversation », est consacré à l'analyse du langage et de ses emplois. Mais les réflexions sur le langage essaiment aussi dans les autres livres qui composent Les Caractères, comme dans l'exemple déjà cité du discours à double entente de la remarque 37 du livre ix consacré aux grands », ou comme au livre viii consacré à la cour », où les remarques 79 à 82 traitent respectivement des paroles qui ne s'effacent pas, des bons mots, des phrases toutes faites et des cinq ou six termes de lexique spécialisé par lesquels on se fait passer pour un spécialiste de l'art. Les Caractères rappellent ainsi toute l'importance de savoir manier et décrypter les mots dans une société où ils étaient souvent décochés comme des Corpus la comédie socialeMettre en scène le théâtre du monde »Parce qu'il est un art d'imitation, de représentation et d'illusion, le théâtre est sans doute le genre littéraire le plus apte à dénoncer la dualité des apparences, le change que se donnent les uns et les autres sur la scène de Molière s'affirme par exemple comme une satire en règle de l'hypocrisie qui règne en société, critiquant les comportements affectés des uns dans Les Précieuses ridicules 1659, les précautions inutiles et égoïstes prises par d'autres pour éviter le ridicule du cocuage dans L'École des femmes 1662, la manipulation de familles entières par des imposteurs dans Tartuffe 1669 ou encore les prétentions risibles des bourgeois dans Le Bourgeois gentilhomme 1670. Le théâtre de Molière, par le détour du rire, étale ainsi au grand jour les mensonges dont sont tissées les relations sociales, révélant l'envers du théâtre de Marivaux, quant à lui, s'amuse à inverser et à renverser les rôles, mettant en lumière le double jeu des personnages, leur propension à l'intrigue et à la duplicité, ce qui permet aussi de représenter les inégalités sociales sur lesquelles est fondée la société d'Ancien Régime. Ainsi les maîtres se déguisent-ils en domestiques dans Le Jeu de l'amour et du hasard 1730 ou bien deviennent-ils, contre leur gré cette fois, valets dans L'Île des esclaves 1725. Dans Le Prince travesti 1724, c'est un roi qui se fait passer pour un aventurier, tandis que dans La Fausse Suivante 1724, c'est une demoiselle qui prend les habits d'un chevalier. Dans les œuvres de Marivaux, les personnages prêchent donc le faux pour savoir le vrai, amenant les spectateurs à prendre conscience de certaines réalités et de certaines vérités qui tout à coup leur sautent aux déplacement du regardLa dénonciation des travers de la société française peut aussi s'effectuer par un déplacement du regard il suffit pour cela de rendre les personnages étrangers » aux ses Fables, publiées entre 1668 et 1694, La Fontaine reconstitue tout le microcosme de la société française du xviie siècle, épinglant les défauts de celles et ceux qui la composent en les représentant sous les traits d'animaux. La distance suscitée par cette animalisation entre les personnages et les modèles dont ils sont inspirés offre à La Fontaine une plus grande liberté de sur le même principe de mise à distance des personnages que reposent les Lettres persanes 1721 de Montesquieu dans ce roman épistolaire, les protagonistes sont deux Persans qui visitent la France et s'étonnent » de leur découverte de ce pays. Grâce au regard étranger de ces deux personnages, Montesquieu peut se livrer à une véritable vivisection satirique de la société française de son temps. 4g0bZBp.
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