ï»żEn cas de dĂ©fĂ©rĂ© du prĂ©fet ou de recours contentieux Ă l'encontre d'un document d'urbanisme ou d'une dĂ©cision relative Ă l'occupation ou l'utilisation du sol rĂ©gie par le prĂ©sent code, le prĂ©fet ou l'auteur du recours est tenu, Ă peine d'irrecevabilitĂ©, de notifier son recours Ă l'auteur de la dĂ©cision et, s'il y a lieu, au titulaire de l'autorisation. Cette notification doit Ă©galement ĂȘtre effectuĂ©e dans les mĂȘmes conditions en cas de demande tendant Ă l'annulation ou Ă la rĂ©formation d'une dĂ©cision juridictionnelle concernant un document d'urbanisme ou une dĂ©cision relative Ă l'occupation ou l'utilisation du sol. L'auteur d'un recours administratif est Ă©galement tenu de le notifier Ă peine d'irrecevabilitĂ© du recours contentieux qu'il pourrait intenter ultĂ©rieurement en cas de rejet du recours administratif. La notification prĂ©vue au prĂ©cĂ©dent alinĂ©a doit intervenir par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, dans un dĂ©lai de quinze jours francs Ă compter du dĂ©pĂŽt du dĂ©fĂ©rĂ© ou du recours. La notification du recours Ă l'auteur de la dĂ©cision et, s'il y a lieu, au titulaire de l'autorisation est rĂ©putĂ©e accomplie Ă la date d'envoi de la lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception. Cette date est Ă©tablie par le certificat de dĂ©pĂŽt de la lettre recommandĂ©e auprĂšs des services postaux.
LaHaute Juridiction administrative dĂ©duit de la lecture combinĂ©e des articles du code de lâurbanisme (art. L.600-1-2) et du code de justice administrative (art. R.612-1 et R.222-1) quâil existe trois types de requĂȘtes manifestement irrecevables susceptibles dâĂȘtre rejetĂ©es par ordonnance de tri : - « tout d'abord, celles dont l'irrecevabilitĂ© ne peut en
Dispositions relatives au contentieux de lâurbanisme dans la loi ELAN En janvier 2018, un rapport intitulĂ© Propositions pour un contentieux des autorisations dâurbanisme plus rapide et plus efficace » a Ă©tĂ© remis au ministre de la cohĂ©sion des territoires. La loi portant Ă©volution du logement, de l'amĂ©nagement et du numĂ©rique ELAN du 23 novembre 2018 et le dĂ©cret n°2018-617 du 17 juillet 2018 ont repris lâessentiel des dispositions proposĂ©es par ce rapport. Ces textes sâinscrivent dans le cadre de la lutte contre les recours abusifs en urbanisme annoncĂ©e par le Premier Ministre dans sa dĂ©claration de politique gĂ©nĂ©rale du 4 juillet 2017. La loi et le dĂ©cret poursuivent quatre objectifs sĂ©curiser les autorisations de construire, lutter contre les recours abusifs, accĂ©lĂ©rer les dĂ©lais de jugement en urbanisme, modifier le champ de lâaction en dĂ©molition. SĂ©curiser les autorisations de construire existantes Mesures de la loi ELAN Le nouvel article limite les effets des annulations de documents dâurbanisme sur les autorisations de construire. L'article prĂ©voit que la cristallisation des droits Ă construire dans un lotissement joue en cas dâannulation du document dâurbanisme pour un motif Ă©tranger aux rĂšgles dâurbanisme applicables au lotissement. Les mĂ©canismes dâannulation partielle et de sursis Ă statuer en matiĂšre dâautorisations de construire, prĂ©vus aux articles et sont renforcĂ©s. Lâarticle exonĂšre de sanctions pĂ©nales, indĂ©pendamment des rĂšgles applicables et sauf fraude, le bĂ©nĂ©ficiaire d'une autorisation dĂ©finitive qui exĂ©cute des travaux conformĂ©ment Ă cette autorisation. L'article clarifie le rĂ©gime de prescription administrative applicable aux constructions illĂ©gales. Mesures du dĂ©cret du 18 juillet 2018 Le nouvel article R. 600-7 vise Ă faciliter la dĂ©termination du caractĂšre dĂ©finitif ou non des autorisations de construire en prĂ©voyant la mise en place de certificats de non-recours contentieux. Lâarticle est modifiĂ© pour Ă©tendre le champ de lâobligation de notification des recours Ă toutes les dĂ©cisions relatives Ă l'occupation ou Ă l'utilisation du sol. Lutter contre les recours abusifs Mesures de la loi ELAN Lâarticle facilite lâaction en dommages et intĂ©rĂȘts pour recours abusifs. Il nâexige plus un prĂ©judice excessif et ne prĂ©sume plus certains recours lĂ©gitimes. Lâarticle interdit de prĂ©senter une demande de rĂ©fĂ©rĂ©-suspension aprĂšs la date de cristallisation des moyens sur cette date cf ci-dessous accĂ©lĂ©rer les dĂ©lais de jugement ». Lâarticle relatif Ă lâenregistrement des transactions dĂ©sistement monnayĂ© » est modifiĂ© pour inclure les transactions antĂ©rieures au recours et pour interdire aux associations de transiger. Lâarticle prĂ©voit quâune association nâest recevable Ă agir que si ses statuts sont dĂ©posĂ©s en prĂ©fecture au moins un an avant lâaffichage de la demande dâautorisation de construire. Enfin lâarticle exclut la prise en compte des travaux de chantier pour dĂ©terminer lâintĂ©rĂȘt Ă agir, ce dernier Ă©tant apprĂ©ciĂ© seulement au regard du projet. Il Ă©tend Ă©galement les critĂšres dâapprĂ©ciation de lâintĂ©rĂȘt Ă agir aux recours contre toutes les dĂ©cisions relatives Ă l'occupation ou Ă l'utilisation du sol rĂ©gie par code de lâurbanisme. Mesures du dĂ©cret du 18 juillet 2018 Le dĂ©cret prĂ©voit que la date dâaffichage en mairie de la demande dâautorisation doit apparaĂźtre dans la dĂ©cision dâautorisation ou dans le certificat dâautorisation tacite. Cette date est en effet celle utilisĂ©e pour apprĂ©cier lâintĂ©rĂȘt Ă agir des particuliers et des associations. Ces dispositions sont prĂ©-vues aux articles R. 424-5 et R. 424-13 et aux articles L. 600-1-1 et L. 600-1-3. Par ailleurs un recours contre une autorisation dâurbanisme doit ĂȘtre effectuĂ© dans les 2 mois suivant lâaffichage de lâautorisation sur le terrain article R. 600-2, mais la charge de la preuve de lâaffichage revient au pĂ©titionnaire. Le nouvel article rĂ©duit donc Ă six mois Ă compter de lâachĂšvement des travaux le dĂ©lai au-delĂ duquel le recours en annulation nâest plus possible, lorsque le pĂ©titionnaire ne peut pas apporter la preuve de lâaffichage. Lâarticle dresse une liste des piĂšces devant ĂȘtre jointes par le requĂ©rant Ă un recours en annulation afin de dĂ©montrer son intĂ©rĂȘt Ă agir contre une dĂ©cision relative Ă l'occupation ou l'utilisation du sol. AccĂ©lĂ©rer les dĂ©lais de jugement Mesures de la loi ELAN Le nouvel article oblige Ă contester la mesure de rĂ©gularisation dâune autorisation initiale dans le cadre de lâinstance en cours contre cette derniĂšre. Mesures du dĂ©cret du 18 juillet 2018 Le nouvel article R. 600-5 met en place un nouveau systĂšme de cristallisation des moyens spĂ©cifique au droit de lâurbanisme. Il prĂ©voit quâaucun moyen nouveau il sâagit des arguments contre une autorisation nâest recevable passĂ© un dĂ©lai de deux mois Ă compter de la communication aux parties du premier mĂ©moire en dĂ©fense. Le nouvel article fixe un dĂ©lai de jugement de 10 mois pour les requĂȘtes dirigĂ©es contre les permis de construire comportant plus de deux logements ou contre les permis dâamĂ©nager un lotissement. Le nouvel article R. 612-5-2 du code de justice administrative prĂ©voit que lorsquâune requĂȘte en rĂ©fĂ©rĂ©-suspension a Ă©tĂ© rejetĂ©e pour absence de doute sĂ©rieux sur la lĂ©galitĂ© de la dĂ©cision, le requĂ©rant est rĂ©putĂ© sâĂȘtre dĂ©sistĂ© de sa requĂȘte en annulation ou rĂ©formation, dans un dĂ©lai dâun mois Ă compter de la notification du rejet de la suspension, sauf sâil confirme sa requĂȘte. Enfin, le dĂ©cret prĂ©voit, Ă lâarticle R. 811-1-1 du code de justice administrative, la prorogation jusquâau 31 dĂ©cembre 2022 de la suppression dâun degrĂ© dâappel pour certains projets de logements situĂ©s dans les communes oĂč la taxe sur les logements vacants sâapplique. Modifier le champ de lâaction en dĂ©molition Lâarticle relatif aux actions en dĂ©molition suite Ă une annulation dâautorisation a Ă©tĂ© modifiĂ©, pour prĂ©voir que lorsque lâannulation et la demande de dĂ©molition rĂ©sultent de recours du PrĂ©fet, lâaction en dĂ©molition nâest plus restreinte aux zones protĂ©gĂ©es visĂ©es par lâarticle Dispositions relatives au contentieux des documents dâurbanisme dans la loi ALUR La loi pour lâaccĂšs au logement et un urbanisme rĂ©novĂ© Alur du 20 mars 2014 comporte 3 dispositions relatives au contentieux des documents dâurbanisme Le juge administratif se voit dotĂ© dâun nouveau pouvoir de rĂ©gularisation en la matiĂšre article L. 600-9. La possibilitĂ© dâune annulation partielle des documents dâurbanisme est consacrĂ©e dans la loi mĂȘme article La possibilitĂ© de rĂ©approuver un PLU plan local dâurbanisme annulĂ© dans le territoire dâun EPCI Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale compĂ©tent, en dĂ©rogation Ă lâobligation dâapprouver un PLUI sur tout son territoire article
Larticle L. 600-1-1 du code de lâurbanisme dans sa version issue de la loi ENL du 13 juillet 2006 prĂ©voit quâune association nâest recevable Ă agir contre une autorisation dâurbanisme que si le dĂ©pĂŽt de ses statuts en prĂ©fecture est intervenu antĂ©rieurement Ă lâaffichage en mairie de la demande du pĂ©titionnaire. La loi ELAN a
Version en vigueur du 01 octobre 2007 au 19 juillet 2018 En cas de dĂ©fĂ©rĂ© du prĂ©fet ou de recours contentieux Ă l'encontre d'un certificat d'urbanisme, d'une dĂ©cision de non-opposition Ă une dĂ©claration prĂ©alable ou d'un permis de construire, d'amĂ©nager ou de dĂ©molir, le prĂ©fet ou l'auteur du recours est tenu, Ă peine d'irrecevabilitĂ©, de notifier son recours Ă l'auteur de la dĂ©cision et au titulaire de l'autorisation. Cette notification doit Ă©galement ĂȘtre effectuĂ©e dans les mĂȘmes conditions en cas de demande tendant Ă l'annulation ou Ă la rĂ©formation d'une dĂ©cision juridictionnelle concernant un certificat d'urbanisme, une dĂ©cision de non-opposition Ă une dĂ©claration prĂ©alable ou un permis de construire, d'amĂ©nager ou de dĂ©molir. L'auteur d'un recours administratif est Ă©galement tenu de le notifier Ă peine d'irrecevabilitĂ© du recours contentieux qu'il pourrait intenter ultĂ©rieurement en cas de rejet du recours administratif. La notification prĂ©vue au prĂ©cĂ©dent alinĂ©a doit intervenir par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, dans un dĂ©lai de quinze jours francs Ă compter du dĂ©pĂŽt du dĂ©fĂ©rĂ© ou du recours. La notification du recours Ă l'auteur de la dĂ©cision et, s'il y a lieu, au titulaire de l'autorisation est rĂ©putĂ©e accomplie Ă la date d'envoi de la lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception. Cette date est Ă©tablie par le certificat de dĂ©pĂŽt de la lettre recommandĂ©e auprĂšs des services 2007-18 du 5 janvier 2007 art. 26 3. Ces dispositions s'appliquent aux actions introduites Ă compter du 1er juillet 2007. Cette date est reportĂ©e au 1er octobre 2007 par l'article 4 du dĂ©cret n° 2007-817 du 11 mai 2007.
Cest la raison pour laquelle les rĂ©dacteurs du code de lâurbanisme ont prĂ©vu que les recours contre les autorisations dâurbanisme devaient ĂȘtre notifiĂ©s par courrier recommandĂ© au bĂ©nĂ©ficiaire (article R. 600-1 du code de lâurbanisme) dans un dĂ©lai de 15 jours francs. Si cette formalitĂ© nâest pas respectĂ©e, le recours est irrecevable.
Dans une dĂ©cision du 28 mai 2021, le Conseil dâEtat a prĂ©cisĂ© les modalitĂ©s dâapplication du sursis Ă statuer en vue dâune rĂ©gularisation, sâagissant de la notification du recours contre la mesure de rĂ©gularisation et surtout de la condamnation aux frais irrĂ©pĂ©tibles. Par un premier jugement, le tribunal administratif de Marseille avait sursis Ă statuer en application de lâarticle L. 600-5-1 du code de lâurbanisme et imparti un dĂ©lai de quatre mois au pĂ©titionnaire afin de produire un permis de rĂ©gularisation. Au cours dâun deuxiĂšme jugement mettant fin Ă lâinstance, le tribunal avait rejetĂ© la requĂȘte en annulation portĂ©e par les mĂȘmes requĂ©rants Ă lâencontre du permis de rĂ©gularisation obtenu dans le cadre du premier jugement, au motif que le recours nâavait pas Ă©tĂ© notifiĂ©. Les requĂ©rants se sont pourvus en cassation contre ce deuxiĂšme jugement. Le Conseil dâEtat considĂšre dâabord que lâobligation de notification nâest pas applicable dans le cas oĂč les requĂ©rants contestent un permis modificatif, une dĂ©cision modificative ou une mesure de rĂ©gularisation dans les conditions de lâarticle L. 600-5-2 du code de lâurbanisme, comme le prĂ©cise dâailleurs lâarticle R. 600-1 du code de lâurbanisme dans sa rĂ©daction issue du dĂ©cret du 10 avril 2019. Cette erreur de droit avait conduit le tribunal Ă examiner la lĂ©galitĂ© du permis de construire eu Ă©gard au permis de rĂ©gularisation sans tenir compte des moyens dirigĂ©s contre cette mesure de rĂ©gularisation. Le jugement a donc Ă©tĂ© annulĂ© par le Conseil dâEtat, qui a ensuite rĂ©glĂ© lâaffaire au fond et rejetĂ© le pourvoi des requĂ©rants. Enfin, le Conseil dâEtat, aprĂšs avoir rappelĂ© que les frais irrĂ©pĂ©tibles sont mis Ă la charge de la partie perdante, estime que les requĂ©rants ne sauraient en lâespĂšce ĂȘtre condamnĂ©s Ă leur paiement La circonstance quâau vu de la rĂ©gularisation intervenue en cours dâinstance, le juge rejette finalement les conclusions dirigĂ©es contre la dĂ©cision initiale, dont le requĂ©rant Ă©tait fondĂ© Ă soutenir quâelle Ă©tait illĂ©gale et dont il est, par son recours, Ă lâorigine de la rĂ©gularisation, ne doit pas Ă elle seule, pour lâapplication de ces dispositions, conduire le juge Ă mettre les frais Ă sa charge ou Ă rejeter les conclusions quâil prĂ©sente Ă ce titre ». CE, 28 mai 2021, n° 437429, Tab. Leb. Ă propos Articles rĂ©cents Avocat, intervient en droit de l'urbanisme
dela décision et au titulaire l'autorisation (article R.600-1 du code de l'urbanisme). Le permis est délivré sous réserve du droit des tiers : ll vérifie la conformité du projet aux rÚgles et servitudes d'urbanisme. ll ne vérifie pas si le projet respecte les autres réglementations et les rÚgles de droit privé. Toute personne s;estimant lésée par la méconnaissance du
Conseil dâĂtat N° 427729 ECLIFRCECHR2019 MentionnĂ© dans les tables du recueil Lebon 6Ăšme et 5Ăšme chambres rĂ©unies Mme Airelle Niepce, rapporteur SCP L. POULET, ODENT, avocats lecture du lundi 8 avril 2019 REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS Vu la procĂ©dure suivante M. et Mme BâŠet Christine AâŠont demandĂ© au tribunal administratif de Poitiers dâannuler pour excĂšs de pouvoir lâarrĂȘtĂ© du 20 dĂ©cembre 2016 par lequel le maire de Le Grand Village Plage a refusĂ© de leur dĂ©livrer un permis de construire une maison dâhabitation et dâenjoindre au maire de leur dĂ©livrer le permis sollicitĂ© dans un dĂ©lai dâun mois Ă compter de la notification du jugement ou de rĂ©examiner leur demande dans un dĂ©lai de deux mois. Par un jugement n° 1700448 du 3 mai 2018, le tribunal administratif a annulĂ© lâarrĂȘtĂ© du 20 dĂ©cembre 2016 et a enjoint au maire de la commune de Le Grand Village Plage de dĂ©livrer Ă M. et Mme AâŠle permis sollicitĂ© dans un dĂ©lai dâun mois Ă compter de la notification du jugement. Par un arrĂȘt nos 18BX02541, 18BX02561 du 5 fĂ©vrier 2019, la cour administrative dâappel de Bordeaux a, dâune part, sursis Ă statuer sur lâappel et la demande de sursis Ă exĂ©cution formĂ©s par la commune de Le Grand Village Plage contre ce jugement, dâautre part, transmis le dossier, en vertu des dispositions de lâarticle L. 113-1 du code de justice administrative, au Conseil dâEtat, en soumettant Ă son examen les questions suivantes 1° Lorsque le juge a enjoint Ă lâautoritĂ© compĂ©tente, dans lâhypothĂšse oĂč il a annulĂ© un refus dâautorisation ou une opposition Ă une dĂ©claration aprĂšs avoir censurĂ© lâensemble des motifs que cette autoritĂ© a Ă©noncĂ© dans sa dĂ©cision conformĂ©ment aux prescriptions de lâarticle L. 424-3 du code dâurbanisme ainsi que le cas Ă©chĂ©ant les motifs quâelle a pu invoquer en cours dâinstance, de dĂ©livrer un permis de construire, le droit du pĂ©titionnaire Ă obtenir un permis de construire ainsi reconnu Ă lâissue du jugement implique-t-il la notification de la requĂȘte au pĂ©titionnaire par le requĂ©rant qui fait appel de ce jugement, en application des dispositions de lâarticle R. 600-1 du code de lâurbanisme dans sa rĂ©daction issue du dĂ©cret n° 2007-18 du 5 janvier 2007 2° En cas de rĂ©ponse positive Ă la premiĂšre question, lâautoritĂ© Ă laquelle est enjoint de dĂ©livrer le permis de construire doit-elle ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme lâauteur de la dĂ©cision dâurbanisme, auquel est opposable lâirrecevabilitĂ© prĂ©vue par lâarticle R. 600-1 du code de lâurbanisme malgrĂ© le dĂ©faut dâaccomplissement des formalitĂ©s dâaffichage prescrites par lâarticle R. 424-15 du mĂȘme code Des observations, enregistrĂ©es le 15 mars 2019, ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es par la ministre de la cohĂ©sion des territoires et des relations avec les collectivitĂ©s territoriales. Des observations, enregistrĂ©es le 19 mars 2019, ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es par M. et MmeAâŠ. La commune de Le Grand Village Plage, invitĂ©e Ă produire, nâa pas produit dâobservations. Vu les autres piĂšces du dossier ; Vu â le code de lâurbanisme ; â la loi n° 2015-990 du 6 aoĂ»t 2015 ; â le dĂ©cret n° 2007-18 du 5 janvier 2007 ; â le code de justice administrative. AprĂšs avoir entendu en sĂ©ance publique â le rapport de Mme Airelle Niepce, maĂźtre des requĂȘtes, â les conclusions de M. Louis Dutheillet de Lamothe, rapporteur public. â La parole ayant Ă©tĂ© donnĂ©e, avant et aprĂšs les conclusions, Ă la SCP L. Poulet, Odent, avocat de M. et MmeAâŠ. REND LâAVIS SUIVANT 1. Dâune part, aux termes de lâarticle R. 600-1 du code de lâurbanisme, dans sa rĂ©daction du dĂ©cret du 5 janvier 2007 » En cas de dĂ©fĂ©rĂ© du prĂ©fet ou de recours contentieux Ă lâencontre dâun certificat dâurbanisme, dâune dĂ©cision de non-opposition Ă une dĂ©claration prĂ©alable ou dâun permis de construire, dâamĂ©nager ou de dĂ©molir, le prĂ©fet ou lâauteur du recours est tenu, Ă peine dâirrecevabilitĂ©, de notifier son recours Ă lâauteur de la dĂ©cision et au titulaire de lâautorisation. Cette notification doit Ă©galement ĂȘtre effectuĂ©e dans les mĂȘmes conditions en cas de demande tendant Ă lâannulation ou Ă la rĂ©formation dâune dĂ©cision juridictionnelle concernant un certificat dâurbanisme, une dĂ©cision de non-opposition Ă une dĂ©claration prĂ©alable ou un permis de construire, dâamĂ©nager ou de dĂ©molir. Lâauteur dâun recours administratif est Ă©galement tenu de le notifier Ă peine dâirrecevabilitĂ© du recours contentieux quâil pourrait intenter ultĂ©rieurement en cas de rejet du recours administratif. / ⊠. 2. Ces dispositions visent, dans un but de sĂ©curitĂ© juridique, Ă permettre au bĂ©nĂ©ficiaire dâune autorisation dâurbanisme, ainsi quâĂ lâauteur de cette dĂ©cision, dâĂȘtre informĂ©s Ă bref dĂ©lai de lâexistence dâun recours contentieux dirigĂ© contre elle et doivent, Ă cet Ă©gard, ĂȘtre regardĂ©es comme sâappliquant Ă©galement Ă un recours exercĂ© contre une dĂ©cision juridictionnelle constatant lâexistence dâune telle autorisation. 3. Dâautre part, il rĂ©sulte des dispositions de lâarticle L. 424-3 du code de lâurbanisme, dans sa rĂ©daction issue de la loi du 6 aoĂ»t 2015 pour la croissance, lâactivitĂ© et lâĂ©galitĂ© des chances Ă©conomiques, de lâarticle L. 600-4-1 du mĂȘme code et de lâarticle L. 911-1 du code de justice administrative, que, lorsque le juge annule un refus dâautorisation dâurbanisme ou une opposition Ă une dĂ©claration aprĂšs avoir censurĂ© lâensemble des motifs que lâautoritĂ© compĂ©tente a Ă©noncĂ©s dans sa dĂ©cision conformĂ©ment aux prescriptions de lâarticle L. 424-3 du code de lâurbanisme ainsi que, le cas Ă©chĂ©ant, les motifs quâelle a pu invoquer en cours dâinstance, il doit, sâil est saisi de conclusions Ă fin dâinjonction, ordonner Ă cette autoritĂ© de dĂ©livrer lâautorisation ou de prendre une dĂ©cision de non-opposition. 4. La dĂ©cision juridictionnelle qui, dans les conditions rappelĂ©es au point prĂ©cĂ©dent, annule un refus dâautorisation dâurbanisme et enjoint Ă lâautoritĂ© compĂ©tente de dĂ©livrer cette autorisation nâa ni pour effet de constater lâexistence dâune telle autorisation ni, par elle-mĂȘme, de rendre le requĂ©rant bĂ©nĂ©ficiaire de cette dĂ©cision, titulaire dâune telle autorisation. Par suite, le dĂ©fendeur Ă lâinstance initiale qui forme un appel ou se pourvoit en cassation contre cette dĂ©cision juridictionnelle nâest pas tenu de notifier son recours sur le fondement des dispositions de lâarticle R. 600-1 du code de lâurbanisme. 5. Il rĂ©sulte de ce qui prĂ©cĂšde que la seconde question posĂ©e par la cour administrative dâappel de Bordeaux est sans objet. Le prĂ©sent avis sera notifiĂ© Ă la cour administrative dâappel de Bordeaux, Ă M. et Mme BâŠet ChristineAâŠ, Ă la commune de Le Grand Village Plage et Ă la ministre de la cohĂ©sion des territoires et des relations avec les collectivitĂ©s territoriales. Il sera publiĂ© au Journal officiel de la RĂ©publique française. 2 593
YCZRoP. vv7l1gsybb.pages.dev/588vv7l1gsybb.pages.dev/25vv7l1gsybb.pages.dev/227vv7l1gsybb.pages.dev/412vv7l1gsybb.pages.dev/322vv7l1gsybb.pages.dev/461vv7l1gsybb.pages.dev/285vv7l1gsybb.pages.dev/156
r 600 1 code de l urbanisme