Solution2 : une accĂ©lĂ©ration constante. Une autre solution pour avoir une gravitĂ© artificielle constante serait simplement dâavoir une accĂ©lĂ©ration constante du vaisseau. Comme mentionnĂ© au dessus, une accĂ©lĂ©ration de vitesse est Ă©quivalente Ă
Comment penser les rapports de lâhomme avec la nature ? Cette question aujourdâhui rĂ©sonne immĂ©diatement en termes de crise Ă©cologique menaçante pour lâavenir de lâhumanitĂ©. Loin de nous lâidĂ©e moderne » de lâhomme promĂ©thĂ©en domestiquant la nature Ă son grĂ© et lui imposant sa toute puissance⊠Nous savons en effet maintenant que nous nâarrivons plus Ă assurer la maintenance de tous les effets non prĂ©vus de notre action sur lâenvironnement, et que cette crise est devenue planĂ©taire⊠Nous parlons volontiers Ă ce sujet de revanche de la nature », et bizarrement cette derniĂšre a tendance de plus en plus Ă devenir lâarbitre moral de notre conduite le bien serait souvent du cĂŽtĂ© de la nature⊠Cette situation nouvelle est peut-ĂȘtre lâoccasion de mettre Ă plat » lâhistoire de notre pensĂ©e sur la nature et les liens que nous sommes censĂ©s entretenir avec elle ; et peut-ĂȘtre de dĂ©passer cette ancienne dualitĂ© entre lâhomme et la nature que notre Ă©poque moderne a longtemps vĂ©hiculĂ©e⊠Et ne nous y trompons pas revisiter ces rapports entre lâun et lâautre, câest aussi la possibilitĂ© dâinfluer significativement sur nos nouvelles politiques environnementales⊠Daniel Mercier, le 02/11/2012 L'Ă©crit philosophique Comment penser les rapports de lâhomme et de la nature ? » Quelques lecturesâŠparmi beaucoup dâautres⊠Le TimĂ©e, Platon De rerum natura, LucrĂšce Principes de la philosophie, Descartes LâEthique, Spinoza Le discours sur lâorigine des inĂ©galitĂ©s parmi les homme, JJ Rousseau Le contrat naturel, Michel Serres, Le nouvel ordre Ă©cologique, Luc Ferry Du bon usage de la nature. Pour une philosophie de lâenvironnement, C et R LarrĂšre, 2009 Le principe responsabilitĂ©, Hans Jonas, Almanach dâun comtĂ© des sables, Aldo LĂ©opold, 1948 Ethique de la terre, Baird Callicott, 2010 recueil d'articles de l'auteur La sagesse des modernes, AndrĂ© Comte-Sponville et Luc Ferry Lâempire du milieu, Bruno Latour ConsidĂ©rations sur lâidĂ©e de nature, François Dagognet Par delĂ nature et culture, Philippe Descola L'Effet Darwin. SĂ©lection naturelle et naissance de la civilisation, 2008, Patrick Tort AussitĂŽt cette question formulĂ©e, câest le constat de crise Ă©cologique profonde de notre monde qui vient aussitĂŽt Ă lâesprit, et les changements qui peuvent et doivent intervenir⊠Puis peut-ĂȘtre lâidĂ©e de la responsabilitĂ© du dĂ©veloppement Ă©conomique sur ces problĂšmes environnementaux, associĂ©e Ă celle dâune croissance sans frein que semble porter lâidĂ©ologie libĂ©rale. Peut-ĂȘtre nâest-il pas inutile de rappeler les dimensions principales de cette crise il ne sâagit plus seulement de prĂ©occupations finalement normales » de tout groupe humain confrontĂ© aux consĂ©quences non intentionnelles de ses activitĂ©s sur son environnement par exemple, nous nous prĂ©occupons depuis longtemps des siĂšcles de protection dâune nature menacĂ©e terroirs, eaux, forĂȘts avec un certain succĂšs ; ou encore nous rĂ©agissons contre les effets incontrĂŽlĂ©s des techniques industrielles et de la concurrence Ă©conomique sur la santĂ© et la vie des individus pollutions de lâair, des eaux, du sol, stockage de produits radio-actifs ou chimiques, accumulation dâordures non biodĂ©gradables et non recyclĂ©es, installation dâhabitats ou dâinfrastructures dans des zones soumises Ă des risques naturels⊠il reste encore beaucoup Ă faire âŠ. Mais aujourdâhui, nous sommes confrontĂ©s Ă un troisiĂšme type de prĂ©occupations qui correspond Ă la globalisation des problĂšmes environnementaux en une crise de dimension planĂ©taire, qui se traduit en divers scĂ©narios dont les trois principaux sont lâĂ©puisement des ressources Ă©nergĂ©tiques notamment fossiles â la surpopulation 7Milliards aujourdâhui et 9 Ă 10 milliards prĂ©vu en 2050 â le changement climatique dĂ» Ă lâĂ©mission de gaz Ă effet de serre. En arriĂšre plan de cette crise, une extinction des espĂšces jusque lĂ inĂ©galĂ©e, oĂč les activitĂ©s humaines semblent jouer un rĂŽle significatif ce que lâon appelle la biodiversitĂ© serait en danger. En effet ce sont ces constats qui viennent spontanĂ©ment Ă lâesprit⊠Mais la perception que nous en avons dĂ©pend de la façon plus ou moins implicite dont nous pensons les relations de lâhomme avec la nature qui lâentoure cette derniĂšre formulation se veut pour lâinstant faussement innocente », au sens oĂč elle ne prĂ©juge en rien des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse futurs Ă cette questionâŠ. Le diagnostic que nous faisons et non seulement le constat, et les perspectives que nous devons tracer, mettent en jeu des pensĂ©es philosophiques divergentes sur lâanalyse de ces rapports de lâhomme avec la nature. Comment alors penser ces rapports est une question philosophique essentielle car sous-jacente Ă toute politique environnementale⊠LâidĂ©e qui servira de fil rouge » dans ce dĂ©veloppement est la suivante cette nouvelle situation de crise Ă laquelle nous sommes confrontĂ©s peut ĂȘtre aussi lâoccasion dâune nouvelle façon de penser ces rapports entre lâhomme et la nature ; aidĂ©e en cela aussi par la profonde crise de confiance que connaĂźt aujourdâhui lâoptimisme de la pensĂ©e des LumiĂšres croyance que les lumiĂšres de la raison, notamment grĂące aux progrĂšs de la science et de toute forme de connaissance, permettront dâĂ©liminer lâobscurantisme et de construire le bonheur de lâhumanitĂ© en lâaidant Ă rĂ©soudre ses principaux problĂšmes. Lâhistoire de la pensĂ©e de ces rapports dans notre pĂ©riode moderne est celle dâune dualitĂ© et dâune opposition, parfois dĂ©signĂ©e comme une lutte entre humanistes et naturalistes, contrairement Ă la vision de la nature des grecs et des romains pour laquelle cette opposition nâa pas de sens. Nous voudrions dĂ©fendre lâidĂ©e dâun dĂ©passement de cette dualitĂ© et dâun retour renouvelĂ© Ă cette pensĂ©e antique reconnaĂźtre la spĂ©cificitĂ© de lâhomme tout en affirmant aussi sa filiation avec la nature, nâĂ©chappant pas lui-mĂȘme aux grands mouvements de lâĂ©volution et des mĂ©canismes systĂ©miques en jeu dans cette communautĂ© Ă©cologique dont il fait partie. Mais il faut commencer par se coltiner » cette notion si problĂ©matique de nature »⊠A DerriĂšre la polysĂ©mie, un arbitre moral ? La notion de nature est redoutable pas moins de 11 sens dans lâusage philosophique vocabulaire Lalande, et autant pour lâusage commun rĂ©pertoriĂ©s dans le Petit Robert. Sans compter aussi les variations trĂšs importantes de sens concernant la notion de nature humaine », Ă©videmment convoquĂ©e dans notre sujet⊠Avant dâessayer dây voir clair, et malgrĂ© cette polysĂ©mie dĂ©routante, une constante apparaĂźt aujourdâhui dans lâutilisation que nous faisons de ce qui est nature » ou naturel » la connotation positive qui semble y ĂȘtre attachĂ©e. Le naturel est bon, authentique, simple, essentiel, nĂ©cessaire ⊠Le non-naturel est la plupart du temps artificiel, mais aussi affectĂ©, factice, accidentel, contingent⊠etc. LâintĂ©rĂȘt pour les mĂ©decines naturelles, lâagriculture naturelle » ou biologique, la cosmĂ©tologie naturelle », pour une nature qui serait vierge de toute empreinte humaine âŠetc. nâest plus Ă dĂ©montrer. Peut-ĂȘtre cette valorisation est rĂ©actionnelle Ă lâinquiĂ©tude provoquĂ©e par les consĂ©quences nĂ©gatives de lâactivitĂ© technique et productive sur lâenvironnement⊠Peut-ĂȘtre aussi sâagit-il dâune constante anthropologique apparaissant de maniĂšre plus ou moins spectaculaire selon le contexte historiqueâŠDâoĂč la difficultĂ© dâaborder une question dont nous pressentons Ă quel point elle est imaginairement chargĂ©e affectivement. Il semblerait que la nature joue le rĂŽle dâarbitre et dâautoritĂ© morale par rapport au comportement humain. Souvent personnifiĂ©e, elle serait lâinstigatrice dâune justice immanente. Pourquoi câest naturel » veut-il dire câest bien », ou bien câest Ă©vident », ou bien encore on nây peut rien » ? VoilĂ par exemple des questions qui, depuis des annĂ©es, intriguent Lorraine Daston cf. Sciences Humaines N° 236 - avril 2012. Pourquoi, lorsquâon parle dans la presse de lâouragan Katrina, on dit la nature a pris sa revanche » ? Pourquoi la nature est venue sanctionner le comportement humain⊠» Ă Fukushima ? âŠetc. Ce quâil semble y avoir derriĂšre cette rĂ©fĂ©rence Ă la nature, câest quâelle reprĂ©sente un certain ordre auquel il est nĂ©cessaire de se soumettre il nây a pas si longtemps, on justifiait aussi la domination du pater familias au sein de la cellule familiale par la diffĂ©rence des sexes et ce nâest pas certain que cette reprĂ©sentation soit complĂštement disparue. Les manipulations gĂ©nĂ©tiques sur les plantes trĂšs anciennes ; nâentrons pas ici dans la polĂ©mique autour des OGM sont toujours suspectes pour les mĂȘmes raisons ; mais aussi les produits chimiques qui, dâune certaine façon, enfreignent un certain ordre naturel⊠Les exemples dâune telle mĂ©fiance sont innombrables. Nous avons le sentiment que ces interventions mettent en question un ordre, un Ă©quilibre, dont nous faisons partie. B DĂ©finitions⊠Essayons donc maintenant de mettre de lâordre dans la polysĂ©mie de la notion de nature. Nous avons schĂ©matiquement regroupĂ© les nombreux sens mentionnĂ©s dans le Lalande, en laissant Ă lâĂ©cart ceux qui nous paraissaient trop Ă©loignĂ©s de notre sujet. Trois sens qui nous paraissent synthĂ©tiser lâensemble la nature dĂ©signe Ă la fois les propriĂ©tĂ©s essentielles de lâensemble des ĂȘtres leur essence » ou leur nature », elle est tout ce qui existe », mais ce sens peut inclure le principe qui organise lâensemble de ce qui existe selon un certain ordre les lois de la nature », et enfin la nature dĂ©signe ce qui se fait sans intervention de lâhomme le contraire dâartificiel. C A chacun sa nature humaine Il est nĂ©cessaire Ă©galement dâexaminer rapidement la notion de nature humaine, pour en dĂ©gager â de maniĂšre excessivement schĂ©matique â trois concepts sensiblement diffĂ©rents la nature humaine relevant de lâespĂšce » ; acception biologisante, contre laquelle les sciences humaines se sont constituĂ©es. Pour lâessentiel, les sciences sociales se sont constituĂ©es contre lâidĂ©e dâune nature humaine, assimilĂ©e Ă une idĂ©e rĂ©actionnaire, voire dangereuse elle enfermerait les humains dans une camisole de gĂšnes, dâhormones et de neurones, condamnant chacun Ă une sorte de destin biologique. Cependant, les neurosciences mettent aujourdâhui plus en avant la plasticitĂ© neuronale ou lâĂ©pigenĂšse lâinfluence de lâenvironnement sur les gĂšnes ou lâincroyable capacitĂ© rĂ©gĂ©nĂ©ratrice des cellules souches pour souligner les capacitĂ©s dâauto-transformation des humains. La nature humaine comme fond commun originel de tous les hommes, auquel se rattache lâidĂ©e de besoins, de droits naturels, de libertĂ© naturelle commune, dâĂ©galitĂ© tous les hommes naissent Ă©gaux en droit ». Fondement des droits de lâhomme dans la pensĂ©e des LumiĂšres. La fiction rousseauiste de lâĂ©tat de nature » Ă©tant une des figures principales de cette nature humaine avant quâelle ne soit corrompue par la sociĂ©tĂ© thĂšme du Discours sur lâorigine des inĂ©galitĂ©s parmi les hommes. Câest ainsi que Rousseau considĂšre lâhomme comme naturellement bon et droit ». La troisiĂšme signification entretient des liens avec la seconde. La nature humaine comme raison ; la pensĂ©e grecque et latine est traversĂ©e par cette idĂ©e dâune nature humaine qui est en partie assimilable Ă la raison. Câest par exemple chez Aristote, la partie la plus haute de lâĂąme, de caractĂšre divin. Toute la philosophie occidentale Descartes, Spinoza, Kant⊠sâinscrit dans cette assimilation. Nature peut ĂȘtre ici rapprochĂ©e du concept dâessence. Mais chez les modernes », contrairement aux anciens », une telle conception de la nature humaine et sans doute aussi la conception rousseauiste renvoient Ă une rupture ou une dualitĂ© entre lâhomme et la nature, la question de la libertĂ© faisant ligne de partage. Les sciences sociales ont Ă©galement mis radicalement en question lâessentialisme de cette nature raisonnable, aidĂ©es par lâexistentialisme affirmant le primat de lâexistence sur lâessence. MĂȘme si la sociologie refuse Ă la fois lâune et lâautre conception dâun homme qui Ă©chapperait Ă tout dĂ©terminisme au nom dâune libertĂ© transcendantale. Pour elle, lâĂȘtre humain est culturĂ© de part en part, et ne peut donc ĂȘtre une nature ». Il est trĂšs significatif de constater que les termes de lâopposition entre lâhomme et la nature varient mais que lâopposition elle-mĂȘme est toujours prĂ©sente dans un premier temps, câest la nature humaine comme libertĂ© et comme raison qui est opposĂ©e aux dĂ©terminismes naturels de lâunivers et de lâĂ©volution le philosophe prototypique de cette orientation pourrait ĂȘtre Kant ; dans un deuxiĂšme temps, câest la culture comme spĂ©cificitĂ© humaine qui prend le relai et sâoppose au monde de la nature tel que les sciences dures » peuvent en rendre compte. Mais entrons davantage dans le vif du sujet »⊠D LâAge dâor et PromĂ©thĂ©e Ces notions Ă©tant explicitĂ©es dans leur complexitĂ© et leurs variations de sens, comment comprendre maintenant lâhistoire philosophique des rapports de lâhomme avec la nature ? Mais lâorigine de la philosophie se trouve dans la mythologie celle-lĂ nâest que le prolongement de cette derniĂšre, un logos » prenant progressivement la place du muthos ». Il y a dans cette mythologie des grecs deux mythes fondateurs et en partie contradictoires qui semblent avoir Ă©tĂ© structurants dans lâhistoire de notre humanitĂ©, avoir tenu une place de choix dans notre imaginaire collectif ; le premier est celui dâun Age dâor qui fait toujours rĂ©fĂ©rence Ă un Ă©tat harmonieux et Ă©ternel, se traduisant par une intĂ©gration originelle parfaite entre la nature de lâhomme et la Nature le jardin dâEden Ă©tant en quelque sorte exemplaire de ce point de vue dans la culture chrĂ©tienneâŠ. Lâhomme fondamentalement bon de lâĂ©tat de nature rousseauiste participe Ă©galement de la mĂȘme mythologie. Ecouter Ă©galement la trĂšs belle chanson de LĂ©o FerrĂ© intitulĂ©e lâAge dâOr ». Le second est celui du mythe promĂ©thĂ©en dâun homme hors nature », celui qui va voler le feu aux dieux, qui incarne un homme qui ne cesse de sâinventer lui-mĂȘme et de conquĂ©rir son environnement par les progrĂšs de ses sciences et de ses techniques, le faisant entrer ainsi dans lâhistoire dâune aventure humaine indĂ©cise tendue vers un futur porteur de promesses sans cesse renouvelĂ©es. Le logos philosophique se substituant au muthos, et le rationnel Ă la mĂ©taphore, elle va poursuivre par dâautres moyens une exploration de notre condition qui ne sera jamais Ă©trangĂšre Ă ces deux pĂŽles. Mais arrĂȘtons-nous un instant sur les deux grands moments de la philosophie concernant cette question des rapports de lâhomme avec la nature la philosophie antique et la philosophie des modernes. E AntiquitĂ© grecque et latine la grande unitĂ© Le cosmos nature et la nature humaine constitue un tout harmonieux, fini, et hiĂ©rarchisĂ©, lâhomme en Ă©tant lâĂ©lĂ©ment central. Ma nature est insĂ©rĂ©e dans La nature. Ce tout » est dans une certaine mesure constituĂ© avec la mĂȘme substance un mixte de raison et de matiĂšre, de logos et de phusis » la phusis reprĂ©sente Ă la fois lâensemble du processus de la nature, le principe dont toutes choses sont issues, et le rĂ©sultat de ce qui est produit, ou encore un mĂ©lange dâintelligence et de nĂ©cessitĂ© », Dans le TimĂ©e de Platon, est affirmĂ©e la prĂ©sence dâune causalitĂ© intelligente et divine qui imprime son ordre et sa beautĂ© au dĂ©sordre initial assimilable au chaos originel. La nature humaine est ici dans son Ă©lĂ©ment naturel, si je puis dire⊠ExceptĂ© pour les Ă©picuriens, cette reprĂ©sentation de lâhomme dans lâunivers est finaliste et anthropocentrĂ©e. La raison en est le principe organisateur essentiel. La nature humaine doit ĂȘtre rapprochĂ©e ici de lâanimal raisonnable dâAristote. Comme les anciennes mythologies, la philosophie a pour fonction dâinscrire lâordre humain dans lâordre cosmique exceptĂ© les sophistes qui opposaient le conventionnalisme des hommes et de la CitĂ© Ă une forme de naturalisme sans aucune mesure avec celui de Platon ou dâAristote, mais qui Ă©tait proche de la loi du plus fort ». Il est intĂ©ressant de remarquer Ă ce sujet que quelque soit le concept de nature auquel on fait rĂ©fĂ©rence, il sert toujours de justification. Platon par exemple refuse de dĂ©coupler phusis dont se prĂ©occupe la philosophie naturelle » et nomos, physique et Ă©thique les philosophies antiques articulent toujours en un tout cohĂ©rent physique et Ă©thique. Imiter lâunivers », telle est le mot dâordre, celui dâune politique vraiment conforme Ă la nature. ». LâĂ©picurisme reprĂ©sente une exception LucrĂšce De rerum natura », dans la filiation de la physique de DĂ©mocrite, ne pense pas lâunivers de la mĂȘme maniĂšre les mondes sont infinis, les choses y surviennent par hasard, la terre produit sans plan préétabli. F ModernitĂ© le grand partage Elle introduit une dualitĂ© et une sĂ©paration de lâhomme et de la nature. Câest le moment du grand partage, qui se dĂ©cline aussi dans les dimensions essentielles suivantes sujet/objet ; libertĂ©/nĂ©cessitĂ© ; morale/physique ; naturalisme/humanisme ; et plus tard sciences de la nature/sciences de lâhomme et naturel/social Changement de paradigme concernant lâunivers Ă la vision dâun univers clos, hiĂ©rarchisĂ© et gĂ©o-centrĂ© dâAristote, succĂšde la vision galilĂ©enne, puis keplerienne et newtonienne infinie, non hiĂ©rarchique, non gĂ©o-centrĂ©e. Câest une rĂ©volution scientifique contre le sens commun le soleil tourne autour de la terre, et se couche chaque soir. Lâunivers est dĂ©sormais unifiĂ©, et non partagĂ© entre le monde cĂ©leste et le monde sublunaire soumis Ă la corruption. Natura naturata » Les interrogations sur lâunivers portent sur le comment beaucoup plus que sur le pourquoi, et il sâagit de dĂ©gager les rĂšgles du changement qui intervient dans la nature câest la naissance de la mĂ©canique classique. Sur un plan Ă©pistĂ©mologique, la modernitĂ© opĂšre un dĂ©centrement lâobservateur est dĂ©sormais extĂ©rieur Ă la nature observĂ©e, et lâexpĂ©rimentation obĂ©it Ă un ensemble de procĂ©dures de production standard » dâun objet câest-Ă -dire rĂ©pĂ©tables Ă volontĂ©, et de vĂ©rification des connaissances. LâexpĂ©rience est mathĂ©matisĂ©e et la nature est celle de la mĂ©canique. Descartes montre quâun artifice peut ĂȘtre abordĂ© comme une nature, et rĂ©ciproquement une nature comme une machine, en vertu des lois mĂ©caniques qui sont identiques dans les deux cas. Cette nature se veut dĂ©finalisĂ©e, tout en reprenant le projet platonicien de rendre intelligible le rĂ©el Ă partir de la gĂ©omĂ©trie, assemblage de figures, grandeurs en mouvements ». Toutes les choses qui sont artificielles sont avec cela naturelles » Principes de la Philosophie, Descartes. Elle ne peut durer sans lâintervention constante de Dieu chez Descartes principe de la crĂ©ation continuĂ©e, est assimilable Ă une natura naturata » beaucoup plus quâĂ une natura naturans », câest-Ă -dire une nature active, productrice, non pas comme créée, simple rĂ©sultat dâun processus, mais se produisant elle-mĂȘme, c'est-Ă -dire Ă une machine que lâon peut dĂ©composer en piĂšces distinctes. Câest lâargument du fabricant ». Simple chose Ă la disposition de lâhomme, stable, fixe, aux lois Ă©ternelles. Dieu a crĂ©e la Terre Ă lâusage des hommes. Il sâagit dâen devenir maĂźtre et possesseur » Descartes. Nous retrouvons plus tard la mĂȘme conception de la nature chez Kant, construite cette fois par les catĂ©gories du sujet. La dĂ©finition quâil donne de la nature est Ă ce titre exemplaire lâensemble des choses qui obĂ©issent Ă des lois physiques et mathĂ©matiques universelles et nĂ©cessaires ». La nature est entiĂšrement soluble dans lâentreprise de mathĂ©matisation et la rĂ©gularitĂ© mĂ©canique des lois naturelles dâenchaĂźnement des phĂ©nomĂšnes. La natura naturans, plus ou moins menaçante et ne se prĂ©occupant pas de lâhomme va en quelque sorte ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e » par lui sous lâespĂšce dâune nature natura. Celle-ci est lâoeuvre de la connaissance et de son appropriation du rĂ©el nous trouvons chez Levinas cette idĂ©e que toute connaissance en tant que rationnelle est une sorte dâamputation qui consiste Ă nier lâautre au profit du mĂȘme grĂące au concept. Le projet de la modernitĂ© par rapport Ă la nature semble exempt de tout finalisme ⊠Descartes est le premier Ă critiquer le finalisme aristotĂ©licien, mais surtout Spinoza dans son Ethique » va Ă©chafauder une critique radicale du finalisme qui revient Ă considĂ©rer toutes les choses Ă©tant dans la nature comme des fins Ă son usage ». Kant utilise Ă ce sujet un argument qui va retourner la critique spinoziste, et montrer par la-mĂȘme toutes les limites de cet antifinalisme Certes il nây a pas de fins dans la nature mais seulement chez lâhomme en tant quâĂȘtre moral, mais nous avons besoin de faire comme sâil y en avait, pour des raisons surtout morales ; en effet, la finalitĂ© est une maniĂšre dâaccorder lâhomme et la nature dont il est sĂ©parĂ©. Il reconduit ainsi, mais cette fois-ci en la justifiant, lâillusion finaliste dĂ©noncĂ©e par Spinoza. Câest bien parce que la nature nâest faite pour aucun usage que lâhomme peut en user comme il veut. La justification de lâinstrumentalisation de la nature Ă des fins humaines est ici manifeste. Mais affirme un anthropocentrisme conquĂ©rant⊠Cela prĂ©suppose bien entendu une extĂ©rioritĂ© radicale de lâhomme. Kant distingue ainsi lâordre de la nĂ©cessitĂ© naturelle de lâordre de la libertĂ© propre Ă lâhomme. Cette conception de lâhomme empire dans un empire », capable de sâarracher de ses dĂ©terminations naturelles et dâexercer sa domination, critiquĂ©e par Spinoza, sera cependant trĂšs dominante. Pour illustrer ce paradigme de lâhomme promĂ©thĂ©en, citons le philosophe Francis Bacon fin XVIĂšme siĂšcle, dĂ©but XVII qui affirme Lâempire de lâhomme sur les choses nâa dâautre base que les arts et les sciences, car on ne peut commander Ă la nature quâen lui obĂ©issant ». Etendre lâempire et la puissance du genre humain tout entier sur lâimmensitĂ© des choses », telle est sa profession de foi. LâextĂ©rioritĂ© de lâhomme La modernitĂ© institue la rupture ontologique de lâordre humain par rapport Ă la nature. Il est dans lâessence de lâhumain de pouvoir en quelque sorte en sortir, de sâarracher Ă ses dĂ©terminations naturelles, et faire ainsi deux » avec elle. Cette acte de libertĂ© au dĂ©part de cette arrachement, câest prĂ©cisĂ©ment le trait absolument distinctif qui fonde le statut de lâhumain cf. Quâest-ce que lâhomme ? », Luc Ferry. Le penseur type de cette altĂ©ritĂ© est bien sĂ»r Kant lâenracinement dans la vie relĂšverait ainsi dâun naturalisme qui interdirait lâhumanisme câest en tant quâĂȘtre moral la capacitĂ© Ă distinguer le bien du mal, et Ă faire des choix en consĂ©quence, que lâhomme peut sâarracher Ă la dimension corporelle du sentir. PrĂ©server sa vie, maintenir les conditions de vie de lâhumanitĂ© sur Terre peuvent ĂȘtre bien sĂ»r des obligations indirectes, mais en tant que tel on prĂ©serve son animalitĂ© et non son humanitĂ©. La distinction est radicale entre lâhumanitĂ© comme espĂšce biologique et lâhumanitĂ© comme moralitĂ©. Citons ici la critique de Merleau-Ponty qui nous paraĂźt des plus pertinentes lâhomme nâest pas un animal auquel sâajouterait une raison. Nous sommes une autre corporĂ©itĂ© » dans laquelle notre raison est prĂ©sente. Il nây a pas coupure, mais continuitĂ© corporelle La vie comme histoire est enveloppante par rapport Ă notre pensĂ©e. Nous sommes en elle. ». La grande exception Ă ce modĂšle humaniste au sens de lâhumanisme thĂ©orique » que lui a donnĂ© Althusser et anthropocentrĂ© est la conception de lâhomme comme Ă©lĂ©ment de la nature dĂ©veloppĂ©e dans lâEthique de Spinoza. Comme nous lâavons notĂ©, avec lâavĂšnement des sciences sociales, câest lâirrĂ©ductibilitĂ© de la culture par rapport Ă la nature qui va prendre le relai de cette conception dâune nature humaine raisonnable et libre avec des diffĂ©rences selon que les philosophies sont essentialistes ou existentialistes pour rĂ©activer cette dualitĂ© entre lâhomme et la nature qui devient dualitĂ© nature/culture G Et aujourdâhui ? Position du problĂšme Notre conception moderne des rapports entre lâhomme et son environnement semble chaque jour un peu plus Ă©branlé⊠. LâĂšre de la rĂ©volution industrielle et de la croissance Ă©conomique vertigineuse du dernier siĂšcle ne peut pas ne pas ĂȘtre rattachĂ©e Ă cette idĂ©e cartĂ©sienne de lâhomme maĂźtre et possesseur de la nature ». A partir dâun point de vue trĂšs anthropocentrĂ©e, la nature est avant tout affaire de conquĂȘte, de domination, dâexploitation. Cette vision instrumentale de la nature ne prend son sens et sa valeur que relativement Ă la vie humaine, aux services quâelle peut lui rendre, ou aux problĂšmes quâelle peut lui causer. Mais nâoublie-t-on pas, dans cette reprĂ©sentation promĂ©thĂ©enne dâun homme hors nature » Luc Ferry ou surnaturel » Edgar Morin, lâexistence de limites naturelles inhĂ©rentes Ă notre maison » ou habitat » oĂŻkos » en grec ? Cette sĂ©paration entre ces deux ordres », solidaire dâune reprĂ©sentation de la nature comme natura naturata opposĂ© Ă natura naturans, ce qui est vivant dans la nature, et donc susceptible de devenir et de dĂ©gradation, c'est-Ă -dire gigantesque Meccano, objet physique Ă©ternel non susceptible de dĂ©gradation, a longtemps conduit Ă penser lâĂ©conomie et la politique comme appartenant au seul rĂ©gime de la culture, et facilitĂ© lâoubli de la fragilitĂ© et de la limitation des ressources naturelles. La rationalitĂ© Ă©conomique se dĂ©veloppe alors en dehors de toute considĂ©ration Ă©co-logique. Le libĂ©ralisme, mais au-delĂ tout le mouvement de lâĂ©conomie elle-mĂȘme, se rattache Ă cette reprĂ©sentation du monde. A partir de Heidegger notamment, un grand courant de contestation radicale va dĂ©nonçer lâarraisonnement » de la nature et lâattitude de prĂ©dation de lâhomme dans ses rapports avec elle. Heidegger est le premier grand philosophe Ă dĂ©noncer la technique moderne comme maniĂšre dâarracher de lâĂ©nergie et du profit Ă la nature ; dâautres aprĂšs lui, en particulier dans le prolongement du rapport alarmiste du club de Rome 1972, prolongeront sa rĂ©flexion Hans Jonas son Ă©lĂšve, Ivan Illich, AndrĂ© Gorz, lâĂ©conomiste allemand F. Schumacher. Les pensĂ©es contemporaines de la DĂ©croissance en France, Serge Destouche et de la Deep Ecology » surtout reprĂ©sentĂ©es dans le monde anglo-saxon sâinscrivent dans un tel hĂ©ritage. Elles sont parfois associĂ©es Ă une revendication esthĂ©tique dâune proximitĂ© de la nature, dâun rejet radical de lâindustrialisation, du refus dâune science qui conduirait Ă lâoubli de lâĂȘtre inspirĂ© directement de Heidegger, faisant ainsi Ă©cho aux pensĂ©es romantiques, mais aussi ce nâest pas contradictoire aux pensĂ©es les plus traditionnalistes. Il est instructif de remarquer que ces deux reprĂ©sentations antagonistes des rapports entre lâhomme et la nature ont ceci en commun de penser ces rapports sur un mode dualiste. Cette alternative se retrouve dans les dĂ©bats autour de lâĂ©cologie, oĂč lâon voit traditionnellement les naturalistes » sâopposer aux humanistes, un peu comme sâil sâagissait de choisir entre nature et culture. Les humanistes » nâenvisagent la prise en compte des problĂšmes dâenvironnement que du point de vue anthropocentrique peut-ĂȘtre vaudrait-il mieux dire aujourdâhui socio-centrĂ© », et considĂšrent toujours que, fondamentalement, la puissance technicienne parviendra Ă les rĂ©soudre, continuateurs de la croyance maintenue au progrĂšs tel que les LumiĂšres en ont promu lâidĂ©e. Sans nier les effets pervers de lâexploitation de la nature, ils font confiance aux dĂ©veloppements des sciences et des techniques pour trouver les remĂšdes. Dans une certaine mesure, le discours dâun certain Ă©cologisme dĂ©nonçant cette vision relĂšve lui aussi dâune opposition entre lâhomme et la nature il critique lâextĂ©rioritĂ© de lâhomme et plaide pour une insertion plus grande, mais ce faisant suppose la rĂ©alitĂ© dâune telle extĂ©rioritĂ©. En ce sens, il reconduit une approche qui relĂšve toujours de la modernitĂ©, mĂȘme sâil en inverse les signes. Les soubassements philosophiques de tous les mouvements radicaux reconduisent lâopposition homme/nature, qui est cette fois-ci diabolisĂ©e et rendue coupable de tous les pĂȘchĂ©s passĂ©s et de toutes les malĂ©dictions futures. Dans les mouvements les plus extrĂȘmes, les thĂšmes de la souillure » ou de lâoutrage » dâune nature originairement vierge et intacte les connotations religieuses sont bien prĂ©sentes⊠sont rĂ©currents. La nature a ici une valeur en elle-mĂȘme ; elle est elle-mĂȘme sa propre fin, en dehors de toute rĂ©fĂ©rence anthropologique. Il faut donc remplacer lâanthropocentrĂ© » par le biocentrĂ© », subordonner lâhomme au destin de la Nature, pour retrouver une harmonie dĂ©sormais perdue. Lâhomme doit abandonner son arrogance passĂ©e pour dĂ©sormais se ranger sous la dĂ©pendance des fins assignĂ©es Ă la nature en elle-mĂȘme. Car dans cette perspective, certains Rolston par exemple vont faire appel Ă la morale kantienne appliquĂ©e Ă tous les ĂȘtres vivants chaque organisme est une fin en soi », donc susceptible dâune valeur morale intrinsĂšque. Nous voyons bien quâune telle pensĂ©e est en quelque sorte le symĂ©trique ou lâenvers de la prĂ©cĂ©dente, se situe dans une position de contre-dĂ©pendance vis-Ă -vis dâelle, et peut donc ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme relevant du mĂȘme paradigme, celui de la modernitĂ©. Question posĂ©e est-il possible de dĂ©passer de telles alternatives ? Comment penser un rapport qui ne soit pas dâextĂ©rioritĂ©, et qui ne relĂšve pas non plus dâun finalisme de ce nouveau dieu que serait la nature ? H Etre de nature ? Etre de culture ? Sâil est vrai que lâavĂšnement des sciences sociales relaie Ă leur maniĂšre ce grand partage » entre lâhomme et la nature, il est nĂ©cessaire de sây arrĂȘter un instant il est en effet impossible dâenvisager les rapports de lâhomme avec la nature sans penser en mĂȘme temps quâil est un ĂȘtre de culture. Cette question des rapports de la nature et de la culture ne va pas cesser de hanter les penseurs des sciences sociales. Une nature introuvable ? Une culture qui fait des phrases » avec la nature ⊠Rousseau, qui a abordĂ© cette question dans son second Discours, est considĂ©rĂ© par Levi Strauss a juste titre comme un fondateur ; mais nous savons que lâĂ©tat sauvage de lâhomme Ă lâĂ©tat de nature, la relation quâil entretient avec une nature vierge, trouvant un Ă©quilibre qui, de lâaveu mĂȘme de Rousseau, nâaurait jamais dĂ» ĂȘtre perturbĂ©, est irrĂ©mĂ©diablement une fiction commode mais sans validitĂ© empirique nous nâaurons jamais accĂšs Ă cette version originale de la nature. Car la culture, qui nous distingue de tous les autres ĂȘtres vivants, se charge de faire des phrases » Françoise HĂ©ritier avec la nature nous ne pouvons quâĂȘtre en prĂ©sence de formes culturelles et construites de rapports de lâhomme avec la nature. Mais cela ne signifie pas nĂ©cessairement que nous sommes hors nature », que notre monde humain Ă©chapperait Ă cette appartenance naturelle. Contrairement Ă ce que pensait Rousseau, il ns semble pas y avoir une telle rupture entre la nature et les sociĂ©tĂ©s humaines sa thĂšse câest en sortant de la nature que lâhomme entre dans un Ă©tat social de plus en plus corrompu. La motivation de Rousseau est de pouvoir lĂ©gitimer sa critique de la sociĂ©tĂ© en dĂ©lĂ©gitimant celle-ci comme abus, corruption, et artifice par rapport Ă un idĂ©al qui reprĂ©senterait la nature de lâhomme. La rupture entre nature et sociĂ©tĂ© est radicale. Penser le passage nature-culture ? Pourtant, un courant dominant des sciences sociales, aprĂšs Levi-Strauss, et en convergence avec ceux qui soutiennent la thĂšse de lâexception humaine, privilĂ©gie lâaltĂ©ritĂ© des deux ordres naturel et culturel, et refuse de penser lâarticulation ou le passage de lâun Ă lâautre. Cette rupture entre les deux ordres est considĂ©rĂ©e comme principielle, constitutive dâune altĂ©ritĂ© ontologique. Pour les autres, qui sâinscrivent plutĂŽt dans une perspective darwinienne, il y a certes une discontinuitĂ© du fait humain et social, mais aussi une appartenance humaine au processus de lâĂ©volution naturelle. Ils sont alors soucieux de penser le passage ou lâarticulation, dans le registre de la continuitĂ©/discontinuitĂ©. Rappelons trĂšs sommairement quelques unes de ces explications En rĂ©alitĂ©, il sâagit de montrer comment le phĂ©nomĂšne humain a pu se dĂ©gager des processus naturels de lâĂ©volution, grĂące Ă des Ă©volutions autonomes qui ne se rĂ©duisent pas Ă de simples lois ou mĂ©canismes biologiques. Ce sont gĂ©nĂ©ralement des arguments proches des thĂ©ories de la complexitĂ© qui expliquent lâĂ©mergence de propriĂ©tĂ©s nouvelles Ă partir dâĂ©lĂ©ments dont la simple combinaison ne permet pas de rendre compte Le dĂ©calage humain » thĂšse qui semble ĂȘtre en consonance avec la thĂ©orie du chaos » Gilles-Escuret, aprĂšs Leroi-Gouran, explique quâil peut suffire dâune petit dĂ©calage humain »au dĂ©part pour rendre compte du grand Ă©cart constatĂ© au terme du processus de lâĂ©volution. Pour Leroi-Gouran, lâhomme va placer hors de lui-mĂȘme, dans lâespace potentiellement commun Ă tous les autres, les outils, condition dâune mĂ©moire technique qui devient collective. Gilles-Escuret ajoute le langage commun qui ainsi projetĂ© dans cet espace collectif, va dĂ©multiplier les ressources de cette mĂ©moire, source de la transmission indispensable Ă lâĂ©mergence du fait social. Cette mĂ©moire collective va libĂ©rer la technique de lâinstinct et de la seule imitation des gestes, et ouvrir le champ de la culture, câest-Ă -dire des traditions et des reprĂ©sentations collectives. Lâ effet rĂ©versif ». Patrick Tort, philosophe et spĂ©cialiste de Darwin, dĂ©veloppe ainsi le concept dâeffet rĂ©versif la culture est un effet de la nature et donc de lâĂ©volution, mais en un sens paradoxal ; la sĂ©lection naturelle sĂ©lectionne la civilisation, qui sâoppose Ă la sĂ©lection naturelle. La culture est bien un produit de la nature envisagĂ©e Ă©volutivement, mais qui nie la nature dans ses formes de fonctionnement antĂ©rieures ; elle est une anti-nature produite par la nature elle-mĂȘme⊠». Lâhomme nâest pas un ĂȘtre hors-nature », mais un ĂȘtre naturel transformĂ© ou dĂ©naturĂ© ». La rupture ainsi introduite nâest pas transcendante et ne renvoie pas Ă un dualisme mĂ©taphysique. La dualitĂ© ainsi produite est une production immanente de lâun des deux termes par lâautre, et dans un Ă©quilibre lui-mĂȘme mouvant⊠» Yvon Quiniou.Comme le dit AndrĂ© Comte-Sponville, un ĂȘtre culturel, câest un ĂȘtre naturel transformĂ©, câest donc un ĂȘtre naturel, et qui le demeure. ». Une pensĂ©e en conjonction » Edgar Morin pour lui, ce sont les cloisonnements disciplinaires qui sont responsables de telles pensĂ©es disjonctives paraissant infranchissables. La rupture dĂ©fendue parfois entre lâhomme et la nature laisserait entendre que lâhomme nâest plus quâesprit et culture mais sâil est naturel, alors on en fait un chimpanzĂ©, et que lâhomo sapiens surgirait comme Minerve de la cuisse de Jupiter avec la raison, le langage, et la technique prĂȘts Ă fonctionner ! ». Il faut au contraire reconstituer le roman de lâhominisation, et câest la tĂąche quâil se propose de rĂ©aliser dans LâIdentitĂ© Humaine volume IV de sa MĂ©thode. Sans bien sĂ»r entrer dans cette mĂ©thode, il sâagit de rendre compte de la rĂ©alitĂ© humaine dans toutes ses dimensions biologique, sociale et individuelle, Ă partir du paradigme de la complexitĂ© et de ses diffĂ©rentes clĂ©s » causalitĂ© circulaire, principe dialogique, principe hologrammatique, principe de rĂ©cursion, postulat de lâĂ©mergence. J Une nature de part en part anthropisĂ©e » De fait nous sommes dâemblĂ©e confrontĂ©s Ă un ensemble complexe oĂč la nature et les Ćuvres humaines y compris lâhomme lui-mĂȘme ne sont pas sĂ©parĂ©es. Nous ne pouvons penser et percevoir quâune nature humanisĂ©e, Ă partir des rapports sociaux pour utiliser un concept marxiste que nous avons construits. Une nature par consĂ©quent dĂ©jĂ construite, que nous ne pouvons percevoir que depuis la sociĂ©tĂ©, dans un rapport qui ne peut ĂȘtre quâun rapport social et culturel. Une manifestation concrĂšte de ce rapport social Ă la nature est le phĂ©nomĂšne de la techno-sphĂšre » ou techno-nature ». Elle est faite de tous les objets, instruments, vĂ©hicules, bĂątiments, citĂ©s, mais aussi de champs et de forĂȘts que nous plions Ă notre volontĂ©âŠDâinfrastructures aussi, Ă©lĂ©ments constitutifs de paysages entiĂšrement anthropisĂ©s ». La maĂźtrise du laboratoire chĂšre aux premiers travaux scientifiques sâest maintenant Ă©tendue Ă lâensemble de la planĂšte⊠Si bien quâil est lĂ©gitime de se demander, comme le fait Tintin dans la Lune HergĂ©, sâil y a encore un lieu oĂč la main de lâhomme nâa jamais mis les pieds ». Les systĂšmes Ă©cologiques de la planĂšte sont tous anthropisĂ©s, câest-Ă -dire quâils intĂšgrent dĂ©sormais lâintervention humaine, non pas comme un Ă©lĂ©ment Ă©tranger, mais comme faisant partie intĂ©grante de lâĂ©cosystĂšme. La nature nâexiste pas » ? Pour certains, cette anthropisation » massive doit nous conduire Ă proclamer haut et fort la victoire de lâartificialitĂ© François Dagognet ConsidĂ©rations sur lâidĂ©e de nature ». Nous sommes dans le monde de lâartifice, et nous nâavons plus besoin du concept de nature pour penser la crise environnementale. Selon lui, il sâagit dâune notion molle et dangereuse » et sans vrai contenu », qui peut seulement ĂȘtre utilisĂ©e comme croyance fausse pour contrecarrer lâemballement de lâindustrie sous la logique du profit. La nature nâexiste pas, car elle est socialement construite Cesse le possible recours Ă la notion sĂ©culaire de nature. Il faut la congĂ©dier, son temps est fini. Adieu Ă Pan ! ». Câest finalement lâissue logique du discours de la modernitĂ© tardive qui finit par considĂ©rer que lâhomme, ĂȘtre dâanti-nature, est parvenu Ă sâarracher dĂ©finitivement Ă la nature en la transformant grĂące Ă son travail de ce point de vue bien sĂ»r, le marxisme sâinscrit de plein pied dans ce mouvement. Selon Jonas, il est lâexpression la plus achevĂ©e de lâutopie technicienne, avec ses notions de dĂ©veloppement illimitĂ© des forces productives, de sociĂ©tĂ© dâabondanceâŠetc.. Il est cependant facile dâobjecter Ă lâargument que si la nature vierge est en effet devenue un mythe, cela ne signifie pas pour autant quâil nây a pas de nature. Pour une raison simple pour quâil ait construction, il faut bien quâil y ait aussi matiĂšre Ă construction, ou plus exactement matiĂšre premiĂšre... Par ailleurs, le fait social », mĂȘme sâil est irrĂ©ductible Ă tout autre âcâest le prĂ©supposĂ© mĂ©thodologique posĂ© par Durkheim pour fonder la raison dâĂȘtre de la sociologie -, nâinterrompt ni les processus naturels nĂ©cessaires Ă la vie, ni ceux que mobilise la technique elle se doit pour ĂȘtre efficace dâutiliser des processus naturels. Comme le disait si bien Bacon, elle ne peut ĂȘtre dominatrice par rapport Ă la nature quâen sây soumettant. Que penser alors de la techno-sphĂšre qui sâĂ©tend Ă toute la terre et dont nous dĂ©pendons ? Il y a artificialisation de la nature et naturalisation de nos artifices nous ne pouvons distinguer, dans tout ce qui nous entoure, ce qui relĂšve du naturel et ce qui relĂšve de lâartificiel. En outre, un nouvel objet technique, devient de facto un nouvel objet de la nature câest le cas par exemple du devenir dâune poĂȘle Ă frire au fond du jardin que la nature va finir par reprendre. Les objets dont nous nâavons plus la maintenance finissent par Ă©chouer » dans la nature pour en devenir des Ă©lĂ©ments. DĂ©chets, dĂ©tritus, Ă©paves, gaz dâĂ©chappement des voitures, nitrates en excĂ©dent pesticides, fumĂ©es dâusines, sel rĂ©pandu sur les routesâŠetc. tous ces produits ont un avenir naturel que nous ne maĂźtrisons pas. Finalement, ces objets que nous pouvons qualifier dâhybrides sont partout. Câest aussi ce quâaffirme Bruno Latour dans Lâempire du milieu » les objets sont Ă la fois naturels et sociaux. Beaucoup sont au cĆur de la crise environnementale le trou dans la couche dâozone, lâeffet de serre, les pollutions de toutes sortes, sont des objets naturels, parce que rĂ©glĂ©s par des processus que nous ne maĂźtrisons pas, et artificiels a cause du rĂ©sultat de notre action sur le milieu. Lui aussi nous invite Ă abandonner le concept de nature, et Ă nous intĂ©resser aux interactions entre les vivants, et entre les vivants et les non-vivants les objets, pour veiller Ă la co-existence pacifique des humains, des non-humains, et des choses, plutĂŽt que de dĂ©fendre une nature verte et bucolique aux gens des villes rĂ©calcitrants ». I Vers une autre conception de la nature ⊠1 Il est difficile de continuer Ă concevoir lâextĂ©rioritĂ© de lâhomme et de la nature les hommes, leurs aptitudes, les sociĂ©tĂ©s et leurs activitĂ©s, lâhumanitĂ© elle-mĂȘme sont en continuitĂ© avec la nature. Lâhistoire humaine nâest-elle pas dans le prolongement de la nature et de sa propre histoire ? Dire que lâhomme est un animal » dĂ©naturalisĂ© » ne signifie pas quâil nâest pas un ĂȘtre naturel, au contraire⊠Pour ĂȘtre dĂ©naturalisĂ© », il faut bien ĂȘtre issu de la nature. Nulle sĂ©paration ontologique, donc, entre les deux. En mĂȘme temps, il est important de reconnaĂźtre la portĂ©e du dĂ©calage humain » dâautres formulations peuvent aussi ĂȘtre retenuesâŠ. 2 La nature apparaĂźt dâautant moins extĂ©rieure quâelle comprend nos ouvrages techniques au titre dâobjets hybrides dâune part, et dâautre part Ă cause du devenir naturel de tous les produits que lâon rejette. La nature associe nos Ćuvres » Ă lâinfinie variĂ©tĂ© des organismes qui co-habitent avec nous. La contemplation dâun paysage, surtout dans nos vieilles contrĂ©es rurales â quâil sâagisse du bassin de la mĂ©diterranĂ©e, de la vieille Europe, ou de lâextrĂȘme orient â suffit Ă comprendre Ă quel point la nature est anthropisĂ©e. 3 La nature a une histoire intĂ©grant la prĂ©sence humaine. Contrairement Ă ce que nous laissait croire les premiĂšres thĂ©ories Ă©cologiques, elle nâest pas un systĂšme harmonieux et en Ă©quilibre que lâintervention humaine dĂ©sĂ©quilibrerait. Lâhistoire de lâhumanitĂ© elle-mĂȘme est issue de lâhistoire de la nature, et si cette derniĂšre possĂšde des mĂ©canismes auto-rĂ©gulateurs, elle est rĂ©guliĂšrement soumise Ă des processus chaotiques » et des perturbations dĂ©terminĂ©es mais imprĂ©dictibles, dans lesquels lâaction humaine prend sa place, souvent comme facteur nĂ©gatif, parfois dans un sens positif. 4 Ce dernier point fait rĂ©fĂ©rence Ă de nouveaux modĂšles Ă©cologiques au sens de la science Ă©cologique dont les caractĂ©ristiques se rĂ©sumeraient ainsi en simplifiant au maximum⊠- La nature est une hiĂ©rarchie de systĂšmes constituĂ©e de niveaux dâorganisation ayant chacun, au niveau qui leur est propre, des propriĂ©tĂ©s Ă©mergentes qui introduisent de la discontinuitĂ© dans la continuitĂ©. - La nature comme naturans, câest avant tout la diversitĂ© des formes de vie, dâoĂč lâintĂ©rĂȘt dâune part de les inventorier et de les comprendre nous sommes trĂšs loin du compte pour lâun comme pour lâautreâŠ, et dâautre part de sâefforcer de la prĂ©server alors que nous vivons une pĂ©riode dâextinction sans prĂ©cĂ©dent des espĂšces, en partie due Ă lâactivitĂ© humaine, car La diversitĂ© est la base de lâadaptabilitĂ© des ĂȘtre vivants et peut-ĂȘtre des systĂšmes Ă©cologiques et de la biosphĂšre toute entiĂšre, face aux changements qui peuvent affecter leur environnement ». - Enfin, lâĂ©cosphĂšre systĂšme complexe des interactions entre la biosphĂšre et la gĂ©osphĂšre est unique dans notre systĂšme solaire et susceptible de se voir perturber par lâexpansion de notre techno-nature. LâĂ©quilibre actuel qui caractĂ©rise son fonctionnement peut ĂȘtre modifiĂ© par lâensemble des activitĂ©s humaines. Pour conclure ce point, il est important de remarquer que lâancienne Ă©cologie dite Ă©cosystĂ©mique » avait tendance Ă reproduire le geste dâexclusion de lâhomme en le percevant comme un ĂȘtre dâanti-nature qui bouleverse et dĂ©truit des Ă©quilibres qui sont pensĂ©s dans ce modĂšle comme inhĂ©rents Ă tout Ă©cosystĂšme, considĂ©rĂ© comme stable. En ce sens, un tel modĂšle Ă©tait en quelque sorte moderne, puisquâil reproduisait la dualitĂ© homme/nature. Or nous savons aujourdâhui que le dĂ©sĂ©quilibre est la rĂšgle et que tout systĂšme de cette nature est en perpĂ©tuel changement, soumis Ă des phĂ©nomĂšnes de perturbations naturels ou humains, lâĂ©quilibre idĂ©al et fixe Ă©tant un mythe. Lâhistoire contemporaine des systĂšmes Ă©cologiques puisquâils ont avant tout une histoire ! associe dĂ©sormais les deux sortes de perturbations naturelles et anthropogĂšnes. Chez un Ă©cologue comme Blaudin, on trouve par exemple la notion de fait socio-naturel ». 5 La fausse idĂ©e dâune nature qui nous serait extĂ©rieure et qui serait Ă protĂ©ger Les trĂšs nombreuses actions menĂ©es depuis le XIXĂšme siĂšcle en faveur de la protection des espĂšces et du territoire comme par exemple les rĂ©serves naturelles montrent quâil sâagit de prendre soin dâune nature qui nâest pas extĂ©rieure Ă lâhomme mais qui portent les marques des activitĂ©s productives qui se sont succĂ©dĂ©es. La prospĂ©ritĂ© de certaines espĂšces animales dĂ©pend aujourdâhui dâune structure paysagĂšre qui a Ă©tĂ© produites par les pratiques agricoles et sylvicoles. Bien loin de laisser faire la nature », il faut parfois intervenir pour entraver le dĂ©veloppement de successions biocĂ©notiques » En Ă©cologie, une biocĂ©nose est l'ensemble des ĂȘtres vivants coexistant dans un espace dĂ©fini le biotope. L'Ă©tude des biocĂ©noses est faite par les Ă©cologues. Par exemple, lâĂ©volution naturelle dâune tourbiĂšre est de cesser dans ĂȘtre une ; câest lâextraction de la tourbe elle-mĂȘme qui permet son maintien. ProtĂ©ger la nature, câest souvent maintenir des activitĂ©s, Ă©viter que des milieux se ferment » par boisement spontanĂ© entraĂźnant une moindre richesse de la faune et de la flore, restaurer des milieux Ă grand renfort dâartifices contrats passĂ©s avec des agriculteurs, rĂ©glementations, introduction de brouteurs », replantation de vignes, restauration de zones humides favorables Ă lâavifaune Ă grand renfort de bulldozer âex des Landes -, organisation dâespaces protĂ©gĂ©s relevant du pur artificeâŠetc.. Lorsquâon rĂ©munĂšre des agriculteurs pour maintenir des pratiques favorables Ă la protection de la nature et la qualitĂ© des eaux directive Habitats » de la CEE, nous sommes trĂšs loin de la protection dâune nature sauvage et extĂ©rieure⊠La protection des paysages est aussi trĂšs significative Ă ce sujet le paysage rĂ©sulte de lâinteraction entre des processus naturels et des activitĂ©s humaines. Sur un arriĂšre-plan naturel, les sociĂ©tĂ©s humaines façonnent leurs territoires les modes dâoccupation des sols, les diffĂ©rents systĂšmes de mise en valeur vont modifier la disposition des habitats et des infrastructures, la rĂ©partition des agro-systĂšmes, la physionomie des forĂȘts. En lâabsence de mise en valeur, la nature reprendrait le dessus, mais pas de façon nĂ©cessairement profitable pour lâhomme. Il est indispensable par consĂ©quent dâabandonner la conception moderne sĂ©paration de lâhomme et de la nature et dâassumer le caractĂšre hybride des milieux, de penser lâinsertion de lâhomme dans la nature dans une perspective dâĂ©volution permanente oĂč la nature nâest pas une identitĂ© fixe et immuable. Ce que nous sommes capables de faire pour des espaces particuliers Ă protĂ©ger â comme sâils devaient ĂȘtre distinguĂ©s dâautres espaces destinĂ©s aux activitĂ©s normales â doit ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă tout espace. Câest la raison pour laquelle la notion de protection des paysages est particuliĂšrement pertinente puisque cette frontiĂšre disparaĂźt alors. 6 LâĂ©thique de lâobjectivitĂ© et le Contrat Naturel » Michel Serres Michel Serres entend par contrat naturel » celui qui lie entre eux les scientifiques autour de lâĂ©thique de la production de la vĂ©ritĂ©. Entre la dictature du vrai dâessence platonicienne, et la quasi-disparition de lâobjet mĂȘme la nature â que lâon pourrait appeler ici le socio-centrisme - derriĂšre les idĂ©ologies et les enjeux de pouvoir ou conflits dâintĂ©rĂȘts, les scientifiques doivent jouer un rĂŽle dĂ©terminant sur lâinscription dans le dĂ©bat public des certitudes, mais aussi des hypothĂšses et des nombreuses controverses autour de questions dâune grande complexitĂ© et qui ne permettent pas dâĂ©laborer des scĂ©narios dans la certitude. Le noyau rationnel de ce contrat se trouve dans les rapports que les hommes entretiennent entre eux pour ĂȘtre porte-parole de la nature. Il incombe aux scientifiques de faire ainsi tĂ©moigner en personne » les choses, et de les porter sur la place publique, pour une juste apprĂ©ciation des risques. Nulle finalitĂ© transcendante ne doit prĂ©sider Ă ces liens que les hommes doivent dĂ©sormais entretenir avec la nature mais ils sont seulement ceux du langage de la science, celui oĂč la Terre nous parle en termes de forces, de liens et dâinteractions, et cela suffit Ă faire un contrat ». Celui qui nous lie indissolublement Ă la nature, au nom de cette conjonction de phĂ©nomĂšnes, certes dĂ©finalisĂ©e au sens de lâ architecture dâatomes » et de leurs mouvements appropriĂ©s » prĂ©sents dans la conception de la nature chez LucrĂšce, dans laquelle nous sommes insĂ©rĂ©s. Le naturalisme Ă©picurien, nous lâavons dĂ©jĂ notĂ©, Ă©chappe aux deux critiques du finalisme et de lâanthropocentrisme, et permet de dĂ©passer la dualitĂ© moderne il faudrait montrer que le modĂšle spinoziste relĂšve de la mĂȘme orientation. 7 Patrimoine commun et transmission Les notions de bien commun et de patrimoine ont lâintĂ©rĂȘt de poser la nĂ©cessitĂ© de garantir lâaccĂšs Ă tous les ayant droit » Ă un patrimoine commun que chaque gĂ©nĂ©ration doit sâefforcer de transmettre. Il sâagit dâune instance holiste » et collective, dâessence anti-individualiste au sens oĂč elle surplombe les individus. La transmission Ă©tant plutĂŽt solidaire dâune sociĂ©tĂ© de la tradition oĂč chaque gĂ©nĂ©ration hĂ©rite du devoir de maintenir le patrimoine dans lâĂ©tat oĂč il doit le trouver. Cet enchaĂźnement gĂ©nĂ©rationnel est en principe mis en cause par lâaffirmation individualiste. Rousseau ne disait-il pas quâune gĂ©nĂ©ration ne peut assujettir Ă ses lois les gĂ©nĂ©rations futures » ? Mais lorsque les spĂ©cialistes de lâenvironnement parlent de transmission, il sâagit dâune libertĂ© et non dâune contrainte pour les gĂ©nĂ©rations futures prĂ©server la libertĂ© de choix en prĂ©servant un patrimoine Ă des usages non prĂ©visibles. 8 Anthropocentrisme et Ă©co-centrisme pas dâopposition irrĂ©ductible Lâalerte Ă©cologique elle-mĂȘme ne peut que renvoyer Ă un anthropocentrisme Ă©largi, au nom de la survie de lâhumanitĂ©. Anticiper pour les gĂ©nĂ©rations futures et se prĂ©occuper de leur sort est aprĂšs tout un objectif anthropocentrique. Mais pour pouvoir le faire, il faut prĂ©alablement se situer dans son environnement, et commencer par penser comme une montagne » Aldo LĂ©opold, forestier et environnementaliste amĂ©ricain de la premiĂšre moitiĂ© du XXĂšme siĂšcle, Ă©ternel chasseur et pĂȘcheur, un des pĂšres fondateurs de lâĂ©cologie, dont la pensĂ©e est aujourdâhui reprise par un courant trĂšs significatif de lâĂ©cologie contemporaine. Ce dĂ©centrement, cette Ă©co-centration » permet aussi dâĂ©viter lâheuristique de la peur » chĂšre Ă Hans Jonas pour qui seul le spectre dâun scĂ©nario du malheur » peut donner une chance de ressaisissement » de la part de lâhumanitĂ©. PlutĂŽt que ce pathos abstrait » se rĂ©fugiant dans le catastrophisme plutĂŽt que de se confronter concrĂštement Ă notre rĂ©alitĂ© commune des liens qui nous unissent Ă notre environnement, il sâagit dâarticuler notre action technique dans le monde avec notre action Ă©thique. Notre action technique, qui consiste Ă convertir plus de savoir â câest-Ă -dire la connaissance que nous avons du monde - en plus de pouvoir, sâautorĂ©gule toute seule dans le cadre dâun processus illimitĂ© oĂč tout problĂšme nĂ© de la technique doit trouver une rĂ©ponse technique nous avançons tout droit. Agir Ă©thiquement consiste au contraire Ă rĂ©gler notre conduite Ă lâaide de la connaissance que nous avons de notre monde et notamment de notre connaissance Ă©cologique ; il sâagit dâune attitude prudente au sens aristotĂ©licien le chemin sâouvre au fur et Ă mesure que nous avançons, nous sommes amenĂ©s Ă faire attention oĂč nous mettons les pieds, et de choisir des trajets non prĂ©vus au dĂ©part. Ces deux attitudes doivent ĂȘtre articulĂ©es. Nous devons passer de lâarrachement dâun sujet libre face Ă une nature mĂ©canique, Ă lâattachement, et ceci dans un double sens nous sommes de la nature, et nous Ă©prouvons un sentiment dâattachement Ă la nature, ce qui signifie que nous y tenons », nous en avons souci. Câest une double appartenance quâil sâagit ici dâaffirmer lâĂȘtre agissant appartient au milieu sur lequel il agit et quâil fait sien. Cette relation, mĂȘme si elle nâa pas Ă©tĂ© reconnue pendant la pĂ©riode moderne, a toujours existĂ©. Mais il faut aujourdâhui lâactualiser, revendiquer cette parentĂ© des espĂšces vivantes, cette appartenance Ă lâenvironnement ; mais aussi informer par les connaissances appropriĂ©es ce qui nâest dâabord quâun sentiment. Câest ainsi que Baird Callicott philosophe amĂ©ricain contemporain spĂ©cialisĂ© sur les questions dâĂ©thique de lâenvironnement explique lâĂ©thique de LĂ©opold. Penser lâhomme comme Ă©tant dans la nature et de la nature. DĂ©passement de la dualitĂ©. ArrĂȘtons-nous un instant sur nos premiĂšres dĂ©finitions si la nature est tout ce qui existe », et si nous faisons lâĂ©conomie de ce principe organisateur » fortement teintĂ© de finalisme, il devient Ă©vident que lâhomme mais aussi toutes ses activitĂ©s et toutes ses Ćuvres, sont de et dans la nature. Philippe Descolat, anthropologue, soutient une idĂ©e voisine Par delĂ nature et culture » lâontologie occidentale a introduit cette rupture entre nature et culture quâil sâagirait maintenant de relativiser, pour concevoir, sur un autre mode que ceux de la domination et de lâexploitation, lâinterdĂ©pendance entre les humains et les non-humains, et intĂ©grer en quelque sorte dans une mĂȘme pensĂ©e anthropocentrisme et Ă©cocentrisme. Nous ne pouvons plus penser la nature comme dehors de lâhumanitĂ© ». Cette crise Ă©cologique historique est peut-ĂȘtre lâoccasion dâune nouvelle pensĂ©e de lâavenir de lâhumanitĂ© dans le cadre Ă©largi de ses interactions et de sa coexistence pacifique entre humains, vivants, et non vivants. 1 Chaque entitĂ© vivante a-t-elle une valeur intrinsĂšque » ? Nous avons dĂ©jĂ rencontrĂ© cette question. Câest en effet Rolston qui prĂ©tend Ă©tendre la morale kantienne Ă toute forme de vie, chaque entitĂ© Ă©tant un centre tĂ©lĂ©onomique » ou fin en soi » en tant quâelle vise Ă se maintenir en vie. Il serait dâailleurs plus pertinent de considĂ©rer lâensemble de lâĂ©co-systĂšme en tant que tout plutĂŽt que chacune des unitĂ©s prises isolĂ©ment⊠Quoiquâil en soit, il est ici important de rappeler quâil nây a pas de valeurs sans Ă©valuateur, et que la valeur qui est attribuĂ©e provient de lâhomme en tant que celui-ci Ă©prouve un sentiment dâappartenance ou de parentĂ© avec lâensemble des ĂȘtres de la nature. Le dĂ©saccord qui peut sĂ©parer les partisans et les dĂ©tracteurs dâune Ă©cologie Ă©co-centrĂ©e » est ainsi surmontĂ© le refus dâattribuer une valeur objective et absolue aux ĂȘtres vivants et non vivants ? au nom dâun finalisme naturel, ou de considĂ©rer que le bien est du cĂŽtĂ© de la nature, est tout Ă fait conciliable avec la reconnaissance dâune valeur subjective accordĂ©e aux Ă©lĂ©ments de la nature en vertu de notre appartenance commune. La nature nâest ni bonne » ni mauvaise », elle nâa ni conscience, ni morale, ne se souci ni de nous, ni dâĂ©cologie » cf. Sponville, confĂ©rence Sortie Ouest, nâest surtout pas Dieu et ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un ĂȘtre personnel ou panthĂ©iste Ă qui nous pourrions assigner des fins ultimes. Nous ne devons ni dĂ©ifier, ni adorer, ni haĂŻr la nature, et la transformation de la nature par lâhomme nâest pas un mal en soi, et mĂȘme parfois un grand bien. Cependant notre sort est organiquement liĂ© au sien, est la reconnaissance de cette parentĂ©, qui peut ĂȘtre le point de dĂ©part dâune nouvelle Ă©thique de rapprochement avec la nature et peut-ĂȘtre aussi dâune nouvelle esthĂ©tique, peut Ă bon droit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la manifestation dâune politique de civilisation », pour reprendre la formule de digne du plus grand intĂ©rĂȘt sur un plan anthropologique. Pour reprendre une notion stoĂŻcienne, lâoĂŻkopoiĂ©sis sâoppose Ă lâautopoiĂ©sis, caractĂ©ristique du paradigme industriel moderne signifiant la capacitĂ© Ă construire son propre monde en dehors de la nature. OĂŻkopoiĂ©sis action de sâapproprier, de se concilier, de se rendre familier. Lâhomme peut vivre son rapport avec la nature sur ce mode de lâappropriation de soi comme faisant partie de lâunivers. Nous pouvons alors rapprocher cette question de lâattribution de valeur Ă notre environnement Ă ce quâaffirme Spinoza concernant lâorigine de la valeur nous ne dĂ©sirons pas une chose parce quâelle est bonne. Elle est bonne parce que nous la dĂ©sirons. 2 Un nouveau naturalisme Il nây a pas plus dâharmonie dans la nature que dans les sociĂ©tĂ©s humaines, mais inversement les perturbations anthropogĂšnes ne sont pas nĂ©cessairement dommageables. Mais nous nâavons pas la maĂźtrise ni sur la nature, ni sur la techno-nature que nous sommes en train de produire objets, produits, forces, fluides⊠Cette perte de maintenance est prĂ©occupante. Dâautre part, nos connaissances sur lâimmensitĂ© du champ concernĂ© par notre environnement Ă la fois naturel et social sont encore trĂšs insuffisantes pour que nous puissions Ă©valuer lâimpact Ă plus ou moins long terme de nos initiatives. Habiter une nature dont nous faisons partie, et qui comprend nos Ćuvres, en faire une demeure qui soit viable et vivable, essayer de sây comporter le moins stupidement possible, tel est la tĂąche qui est la nĂŽtre. Au lieu de centrer cette parentĂ© sur une humanitĂ© sĂ©parĂ©e de la nature par son rapport Ă Dieu nous avons tendance Ă sous-estimer lâinfluence du christianisme dans la modernitĂ©âŠ, nous renouons avec lâancien naturalisme en tant que nous Ă©largissons cette parentĂ© Ă lâensemble des espĂšces. Naturalisme qui ne se veut plus anthropocentrique et finaliste comme chez Aristote, Platon, ou les stoĂŻciens, beaucoup plus proche en revanche du naturalisme dâEpicure et de LucrĂšce. Naturalisme Ă©largi qui sâĂ©tend Ă©galement Ă lâensemble des cultures et des productions humaines. Nous retrouvons Ă©galement Ă travers cette nouvelle Ă©thique lâidĂ©e du bon usage » de la nature, depuis longtemps prĂ©conisĂ©e par exemple Colbert et sa politique dâexploitation des forĂȘtsâŠ. Nul besoin de dramatisation des rapports entre lâhomme et la nature, de grand rĂ©cit promĂ©thĂ©en Ă la gloire de lâindustrie humaine, de recours au grand mythe du Paradis Perdu. Quoiquâen disent les reprĂ©sentations de la modernitĂ© qui ont voulu longtemps nous faire croire Ă la sĂ©paration de lâhomme et de la nature, nous nâavons jamais cessĂ© dâen faire partie. Mais il sâagit de profiter de ce nouveau contexte historique de crise environnementale, pour cette fois-ci affirmer une valorisation consciente et assumĂ©e de notre appartenance Ă la communautĂ© Ă©cologique. Daniel Mercier, le 02/11/2012
Deepmind société de Google spécialisée dans l'intelligence artificielle a présenté récemment son modÚle "Gato". Cette IA dite généraliste serait capable de réaliser 600 tùches
journaliste spĂ©cialisĂ©e en santĂ©, bien-ĂȘtre, forme et nutritionFormĂ©e en Ă©cole de journalisme ISCPA et Ă Sciences-Po, j'Ă©cris depuis une dizaine d'annĂ©es pour la presse magazine fĂ©minine et santĂ©. Mes sujets de prĂ©dilection santĂ© au quotidien, mĂ©decines douces, innovations... Je suis Ă©galement la crĂ©atrice d'un podcast d'interviews autour du yoga, Yoga& derniers articles de Laura Chatelain Comment savoir si son pĂ©rinĂ©e est tonique? Quels exercices pour le renforcer ? Lâarticulation sacro-iliaque est douloureuse soit parce quâelle bouge un peu plus ou un peu moins que la normale, soit parce quâil y a une inflammation. Il existe des alternatives naturelles pour relancer un transit paresseux et lutter contre la constipation. Certaines applications offrent dĂ©sormais soutien et motivation aux fumeurs qui souhaitent arrĂȘter. L'hypnose permet Ă certains fumeurs de rĂ©ussir leur sevrage tabagique. Est-elle efficace pour tout le monde ? Quand le thermomĂštre grimpe, lâorganisme doit sâadapter. Voici des recommandations pour faire face Ă la chaleur, et mĂȘme en tirer quelques bĂ©nĂ©fices. Un faux mouvement, une chute, et câest lâentorse assurĂ©e. Le ligament du genou, trop sollicitĂ©, est endommagĂ©. Un traumatisme Ă ne jamais traiter Ă la lĂ©gĂšre si lâon veut rĂ©cupĂ©rer un genou en pleine capacitĂ©. Lâentorse de la cheville est frĂ©quente. Voici les bons rĂ©flexes pour calmer la douleur et bien cicatriser. Une Ă©charde sous la peau peut ĂȘtre retirĂ©e facilement grĂące Ă une pince Ă Ă©piler. Voici comment faire. En cas de piqĂ»re d'insecte, des remĂšdes naturels ou non existent pour vous soulager. Certains groupes dâaliments et de boissons peuvent provoquer des rĂ©actions dangereuses pour la santĂ© lorsquâils sont consommĂ©s avec des mĂ©dicaments spĂ©cifiques. Quels sont les bienfaits minceur de l'Ă©lectrostimulation ? Permet-elle de maigrir ? La visualisation et la mĂ©ditations en mouvement sont deux nouveaux types de thĂ©rapies qui lient le corps et l'esprit. Les nodules thyroĂŻdiens sont souvent bĂ©nins. La chirurgie est rĂ©servĂ©e aux formes Ă risque ou gĂȘnantes. LâhypothyroĂŻdie est rĂ©gulĂ©e par un mĂ©dicament Ă base de lĂ©vothyroxine. Comment trouver le bon dosage ? Quâen est-il du LĂ©vothyrox ? Certains remĂšdes naturels comme l'alimentation ou les huiles essentielles peuvent aider en cas d'hypothyroĂŻdie. La thyroĂŻde est une glande situĂ©e Ă la base du cou qui participe Ă la rĂ©gulation de nombreuses fonctions vitales. Voici des solutions naturelles contre lâacnĂ© lĂ©gĂšre ou modĂ©rĂ©e, seules ou en plus des traitements dermatologiques. AĂ©rer son logement, lutter contre l'humiditĂ©, laver les textiles... Toutes les astuces pour Ă©liminer les acariens. Certains remĂšdes maison pour venir Ă bout de la toux, du nez bouchĂ©, ou de la gorge qui gratte dĂšs les premiers symptĂŽmes, sont trĂšs efficaces. Les montres connectĂ©es nous accompagnent dans notre dĂ©marche de perte de poids et nous aident Ă rester motivĂ©. Suffit-il dâune prise de sang pour dĂ©tecter une allergie alimentaire ou doit-elle ĂȘtre complĂ©tĂ©e par des test cutanĂ©s ? Le sport permet d'amĂ©liorer la qualitĂ© de vie des personnes asthmatiques. Quelles sont les prĂ©cautions Ă prendre ? Les yeux qui piquent ou qui grattent ? Câest sans doute un problĂšme de sĂ©cheresse oculaire, Ă©galement appelĂ©e syndrome de l'Ćil sec. MĂ©dicaments, kinĂ©, chiropraxie⊠Quelles sont les solutions efficaces contre le mal de dos ? On le sait peu, mais lâactivitĂ© physique est vivement recommandĂ©e. La cigarette Ă©lectronique est-elle vraiment sans danger ? La pĂ©riode hivernale affectent grandement notre organisme et notre moral. Pour garder la forme en hiver il est important d'avoir un bon cycle de sommeil et de prendre soin de ses articulations. Tenir un mois sans prendre un apĂ©ro ou toucher Ă un verre de vin ? Câest le challenge lancĂ© par le Dry January. Ses bĂ©nĂ©fices sur le court, moyen et long terme motivent Ă relever le dĂ©fi. Calmante et relaxante, la valĂ©riane rĂ©ussit Ă apaiser des troubles lĂ©gers du sommeil, surtout sâils sont causĂ©s par une trop grande nervositĂ©. On prĂ©sente la vitamine D comme indispensable pour avoir une bonne immunitĂ© ou Ă©viter lâostĂ©oporose. Mais quelle supplĂ©mentation choisir ? A quelle dose ? Comment bien la prendre ? Comment calmer un toux grasse ou sĂšche, de jour comme de nuit, sans aller toquer Ă la porte de votre mĂ©decin ? Conseils de pharmacienne. AttĂ©nuer les bouffĂ©es de chaleur sans prendre d'hormones, c'est possible. Le point sur les alternatives naturelles pour traiter ces dĂ©sagrĂ©ments Ă la mĂ©nopause. L'aromathĂ©rapie est efficace pour soigner certaines addictions. Les huiles essentielles peuvent aider Ă arrĂȘter de fumer, freiner les grignotages et freiner la consommation d'alcool. La liposuccion, trĂšs pratiquĂ©e en France, promet dâĂ©liminer nos petits bourrelets disgracieux une fois pour toutes ! Est-ce vraiment le cas ? Probiotiques, menthe poivrĂ©e, hypnose, ostĂ©opathie, automassage... dĂ©couvrez les meilleurs remĂšdes naturels pour attĂ©nuer les douleurs liĂ©es au syndrome de l'intestin irritable colopathie fonctionnelle. Le sommeil est fragile. Mais l'insomnie chronique provient toujours de notre psychisme ou de mauvaises habitudes. Nos conseils pour lutter naturellement contre l'insomnie. Lâautohypnose permet de se retrouver dans un Ă©tat de relaxation avancĂ©e propice Ă la rĂ©solution de problĂšmes. Notre sĂ©lection des meilleures applications. Difficile d'Ă©chapper Ă l'hypertension artĂ©rielle avec l'Ăąge. Certaines habitudes permettent toutefois d'Ă©viter, ou de retarder, l'apparition de cette maladie. DĂ©mangeaisons, douleurs, rougeurs inesthĂ©tiques... Comment Ă©viter un coup de soleil et comment le prendre en charge rapidement ? Le point. Cette douleur dans le bas du dos peut nous bloquer pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. MĂ©dicaments ou thĂ©rapies manuelles, des solutions existent, selon sa durĂ©e et son intensitĂ©. Retrouvez notre sĂ©lection des dix meilleures huiles essentielles pour venir Ă bout de la fatigue. LâoxygĂ©nothĂ©rapie hyperbare est utilisĂ©e en mĂ©decine pour traiter des pathologies aiguĂ«s ou chroniques. Comment fonctionne-t-elle ? Ă qui est-elle destinĂ©e ? Renforcez vos jambes avec cette routine squats mise au point par notre coach sportive, Anouk Garnier. Le torticolis a beau ĂȘtre bĂ©nin le plus souvent, il est cependant douloureux et handicapant. Comment le soulager ? Lors d'un effort physique ou d'un accident , le ligament d'une articulation, trop Ă©tirĂ©, a souffert. Vous souffrez d'une entorse. Les solutions pour calmer la douleur et attĂ©nuer le gonflement. Que la tendinite soit liĂ©e au sport ou Ă un geste rĂ©pĂ©tĂ©, elle est douloureuse et handicapante. Si le repos est le traitement numĂ©ro 1, des solutions naturelles permettent dâavoir moins mal. Le manque dâefficacitĂ© et les effets indĂ©sirables des sirops contre la toux sont rĂ©guliĂšrement dĂ©noncĂ©s. Une bonne raison dâopter pour des solutions naturelles. L'acupuncture permet de venir Ă bout des douleurs liĂ©es au canal carpien sans chirurgie. Comment se passe ces sĂ©ances spĂ©cifiques ? OĂč sont placĂ©es les aiguilles ? Quelle efficacitĂ© ? Les sĂ©ances sont-elles remboursĂ©es ? Une opĂ©ration du genou est souvent lourde de consĂ©quences, et peu parfois s'avĂ©rer inutile sur le long terme. Dans certains cas, mieux vaut l'Ă©viter et miser sur les infiltrations de corticoĂŻdes, le renforcement musculaire, etc Riz rouge, riz noir, riz brun, thaĂŻ, basmati ou parfumĂ©.... Il existe de nombreuses sortes de riz. Comment les diffĂ©rencier ? Quels sont leurs bienfaits ? Faut-il choisir un riz complet ? Quelle est la cuisson idĂ©ale pour le riz ?
SubstanceD Origine Naturelle Ou Artificielle Capable De Modifier L Activite Mentale Et Dont L Action Essentielle S Exerce Sur Le Systeme Nerveux Central Et Le Psychisme Chute D'eau Naturelle Ou Artificielle Chute D Eau Naturelle Ou Artificielle Eau Naturelle Ou Naturelle Selon Le Sens Rayonne Si Elle Est Artificielle Rayonne Si Artificielle
Que serait lâĂ©tĂ© sans les bons lĂ©gumes du soleil ? La chaleur peut parfois ĂȘtre Ă©touffante mais les lĂ©gumes dâĂ©tĂ© sont parfaits pour faire le plein de saveurs et remplir de couleurs nos assiettes ! DĂ©couvrez dans cet article quels sont les lĂ©gumes qui ravissent nos papilles durant juin, juillet et aoĂ»t, ainsi que quelques conseils pour profiter au maximum de leurs bienfaits. RĂ©galez-vous ! Pour commencer, pourquoi prĂ©fĂ©rer les lĂ©gumes de saison ? Trois raisons Ă©videntes nous font prĂ©fĂ©rer les lĂ©gumes de saison la qualitĂ©, la planĂšte et lâĂ©conomie locale. PrĂ©server la qualitĂ© des lĂ©gumes Le lĂ©gume aura toujours de meilleures qualitĂ©s nutritionnelles et gustatives sâil est cultivĂ© selon sa saison. Une tomate en janvier et une tomate en aoĂ»t nâauront jamais le mĂȘme goĂ»t ! Pour conserver leurs vitamines et minĂ©raux, les lĂ©gumes doivent ĂȘtre cultivĂ©s en plein air, sous les rayons du soleil et dans une terre fertile de qualitĂ©. A contrario, les lĂ©gumes cultivĂ©s hors-saison sont soumis Ă la lumiĂšre et la chaleur artificielle, ce qui ne permet pas un dĂ©veloppement optimal dâun point de vue nutritionnel. En Ă©tĂ©, ce point pose rarement un problĂšme puisque le choix est vaste parmi les lĂ©gumes, Ă lâinverse de lâautomne ou de lâhiver oĂč les lĂ©gumes sont moins connus et oĂč lâon peut avoir lâimpression de âtourner en rondâ. ProtĂ©ger la planĂšte Comme Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment, la culture hors-saison dâun lĂ©gume a soit Ă©tĂ© faite sous serre, avec utilisation de lumiĂšre et chaleurs artificielles, de pesticides et dâeau ; soit dans un pays lointain. Dans les deux cas, les Ă©missions de CO2 et lâutilisation des ressources sont augmentĂ©es. Les consĂ©quences de tels modes de culture sont dramatiques pour notre planĂšte, surtout Ă grande Ă©chelle. Cette problĂ©matique est moins rencontrĂ©e en Ă©tĂ©, car le choix de fruits et de lĂ©gumes est large. Mais il convient de consommer de saison Ă nâimporte quel moment de lâannĂ©e ! Valoriser lâĂ©conomie locale et allĂ©ger son porte-monnaie La culture selon la saisonnalitĂ© des fruits et lĂ©gumes consomme moins d'Ă©nergie, dâeau, dâengrais, de pesticides, ce qui diminue les coĂ»ts de production. En outre, lorsquâils sont locaux, les fruits et lĂ©gumes sont vendus en circuit court, diminuant ainsi les coĂ»ts de transport, les taxes dâimportation, le coĂ»t des divers emballages de conditionnement et de stockage. En toute logique, les fruits et lĂ©gumes de saison devraient donc coĂ»ter moins cher que leurs semblables en hors-saison. Enfin, en achetant local, vous valorisez les petits producteurs de votre rĂ©gion ou de votre dĂ©partement, et soutenez ainsi le dĂ©veloppement de lâĂ©conomie locale. En rĂ©sumĂ©, les lĂ©gumes de saison nâont que des avantages ! Les lĂ©gumes du mois de juin En juin, nous retrouvons encore quelques lĂ©gumes de printemps, qui perdurent encore plusieurs semaines, comme les asperges. On profite Ă©galement des premiĂšres apparitions des lĂ©gumes dâĂ©tĂ© les lĂ©gumes du soleil colorĂ©s poivrons, tomates, maĂŻs, courgettes, concombre ou encore aubergine ; les choux chou rouge et chou-fleur ; la salade et la laitue ; les radis et la betterave ; les lĂ©gumes âcondimentsâ comme lâoignon jaune, lâoignon rouge et lâail ; les lĂ©gumes verts Ă©pinards, blettes, haricots verts et petits pois ; les lĂ©gumes bulbes poireau et fenouil, parfois oubliĂ© ! En juin, et en Ă©tĂ© plus globalement, on note la prĂ©sence de nombreuses herbes aromatiques aneth, basilic, cerfeuil, ciboulette, coriandre, laurier, menthe, origan, persil, romarin et thym sauront Ă©gayer vos assiettes ! Les lĂ©gumes du mois de juillet En juillet, les tempĂ©ratures grimpent et le soleil ravit la pousse des lĂ©gumes dâĂ©tĂ© ! Câest dâailleurs en ce mois que lâon trouve le plus de variĂ©tĂ©s de lĂ©gumes sur les Ă©tals. En juillet, nous retrouvons donc les lĂ©gumes du mois de juin les lĂ©gumes du soleil colorĂ©s poivrons, tomates, maĂŻs, courgettes, concombre ou encore aubergine ; les choux chou rouge et chou-fleur ; la salade et la laitue ; les radis et la betterave ; les lĂ©gumes âcondimentsâ comme lâoignon jaune, lâoignon rouge et lâail ; les lĂ©gumes verts Ă©pinards, blettes, haricots verts et petits pois ; les lĂ©gumes bulbes poireau et fenouil. Et nous ajoutons Ă cette belle liste lâarrivĂ©e de lâartichaut, du brocoli et du moins connu pĂątisson ! Les lĂ©gumes du mois d'aoĂ»t En aoĂ»t, le beau temps continue et le soleil nous permet encore de consommer les lĂ©gumes de juillet les lĂ©gumes du soleil colorĂ©s poivrons, tomates, maĂŻs, courgettes, concombre ou encore aubergine ; les choux brocolis, chou rouge et chou-fleur ; la salade et la laitue ; les lĂ©gumes racines radis, carottes et betterave ; les lĂ©gumes âcondimentsâ comme lâoignon jaune, lâoignon rouge et lâail ; les lĂ©gumes verts Ă©pinards, blettes, haricots verts et petits pois ; les lĂ©gumes bulbes poireau et fenouil ; Câest Ă©galement en aoĂ»t que les premiĂšres cucurbitacĂ©es peuvent ĂȘtre cueillies et font leur entrĂ©e sur les marchĂ©s. Le potiron, la courge et le pĂątisson ouvrent le bal, avant dâaccueillir les autres courges et lĂ©gumes dâautomne. Comment choisir et conserver ses lĂ©gumes dâĂ©tĂ© ? Alors que les lĂ©gumes dâhiver peuvent tenir plusieurs semaines sâils sont bien conservĂ©s, les lĂ©gumes dâĂ©tĂ© sont bien moins rĂ©sistants. Choisissez les lĂ©gumes ayant une bonne apparence et une couleur franche. Les tiges doivent ĂȘtre belles et vertes. Artichaut lorsquâil est cru, lâartichaut doit ĂȘtre lourd et ferme. Ses feuilles sont cassantes, serrĂ©es, et ne prĂ©sentent pas de traces noires, lesquelles indiquent que lâartichaut nâest bientĂŽt plus bon. Aubergine sa couleur est violette, sa chair est lourde et ferme, sa peau est lisse et brillante, et le pĂ©doncule est vert ! Concombre sa peau est lisse, verte et ne prĂ©sente pas de tĂąches. Il doit ĂȘtre ferme, notamment aux extrĂ©mitĂ©s. En effet, lorsquâun concombre se perd, il ramollit des extrĂ©mitĂ©s jusquâau centre. Courgette quâelle soit verte, jaune, ronde ou longue, la courgette a une peau brillante et lisse. Pour les courgettes longues, ne choisissez pas un calibre trop gros, car elles seront filandreuses et auront beaucoup de pĂ©pins en leur centre, elles doivent donc ĂȘtre plutĂŽt fines. Ăpinards les feuilles des Ă©pinards sont vert foncĂ©, lisses ou bombĂ©es. Ăvitez les feuilles qui tendent vers le jaune ou le noir, car elles ne seront plus bonnes Ă consommer. Pour les Ă©pinards consommĂ©s crus, comme en salade composĂ©e, nous vous conseillons les jeunes pousses dâĂ©pinards, car ils sont plus tendres que les Ă©pinards Ă cuire. Haricots verts ils sont de couleur vert vif et peu brillant, la gousse du haricot est fine et rĂ©guliĂšre non bosselĂ©e. Si vous cassez une gousse en deux, vous devez entendre un bruit net et sec. De plus, les haricots verts jeunes contiennent moins de fils. Radis plus il est gros, plus le radis est fade et creux, choisissez donc les petits radis, ils seront gorgĂ©s de saveurs ! Ils doivent Ă©galement ĂȘtre fermes, sans craquelures, et les fanes doivent ĂȘtre bien vertes. Tomate de couleur rouge, verte, orange ou jaune, les variĂ©tĂ©s de tomates sont innombrables ! Ce qui est sĂ»r, câest que la tomate se choisit ferme, que sa peau est brillante et lisse, et que son pĂ©doncule sent les feuillages. Si vous achetez une tomate avec des petites crevasses ou des craquelures marrons/noires, pensez Ă les retirer quand vous la cuisinerez. En revanche, pour limiter le gaspillage, vous pouvez choisir des lĂ©gumes lĂ©gĂšrement abimĂ©s ou un peu plus mĂ»rs, si vous ĂȘtes sĂ»rs de pouvoir les consommer rapidement. Dans certaines villes, il existe Ă©galement le retrait ou la livraison de paniers de fruits et lĂ©gumes qui ne conviennent pas Ă la grande distribution calibre, formeâŠ, mais qui sont pourtant tout aussi dĂ©licieux que les autres ! En raison de leur fragilitĂ©, les lĂ©gumes dâĂ©tĂ© se conservent idĂ©alement au frais et sont Ă consommer rapidement, afin de profiter de leurs saveurs et de leur richesse nutritionnelle. Veillez Ă©galement au transport, pour les plus sensibles, comme la tomate ou lâaubergine. Les bienfaits des lĂ©gumes dâĂ©tĂ© Ail lâail est un aliment gorgĂ© de bienfaits. Source dâantioxydants, il permet de lutter contre le stress temporaire dĂ» Ă la prĂ©sence de radicaux libres dans lâorganisme et de renforcer les dĂ©fenses naturelles. Aussi, lâail aide Ă maintenir les diffĂ©rentes fonctions de lâorganisme cardiaque, respiratoire, hĂ©patique, digestive Ă©quilibre du microbiote intestinal et immunitaire. Vous lâaurez compris, lâail est un super alliĂ© ! Artichaut lâartichaut est une plante diurĂ©tique, il est traditionnellement utilisĂ© pour le drainage, lâĂ©limination urinaire et, plus globalement, le maintien dâune fonction excrĂ©trice des reins. Il est Ă©galement source dâantioxydants naturels, qui protĂšgent lâorganisme des radicaux libres et aident Ă lutter contre le stress oxydatif. Lâartichaut favorise Ă©galement une bonne digestion en stimulant la sĂ©crĂ©tion des sucs digestifs. Asperge chez lâhomme, lâasperge serait susceptible dâaider la libido. CĂ©leri il contribue Ă une meilleure digestion et Ă une diurĂšse efficace. Fenouil tout comme lâartichaut, le fenouil est une plante diurĂ©tique. Il contribue donc au maintien dâune bonne fonction rĂ©nale et favorise lâĂ©limination urinaire et les systĂšmes de dĂ©toxification de lâorganisme. Chez la femme, le fenouil apporte de nombreux bĂ©nĂ©fices. Il soutient la production de lait maternel pendant la grossesse et lâallaitement, il adoucit les cycles menstruels parfois inconfortables et permet une mĂ©nopause plus douce en calmant les premiers signes comme les bouffĂ©es de chaleur, la transpiration, l'agitation et l'irritabilitĂ©. Haricot vert la couleur verte des vĂ©gĂ©taux est due Ă la prĂ©sence de chlorophylle, les haricots verts en contiennent donc. Dans notre organisme, la chlorophylle sâassocie au fer et intervient dans la production dâhĂ©moglobine, jouant ainsi un rĂŽle essentiel dans le fonctionnement du cĆur, des muscles et des nerfs. RĂ©putĂ©e pour ses propriĂ©tĂ©s dĂ©toxifiantes sur l'organisme, la chlorophylle possĂšde des vertus antiseptiques et anti-fatigue. Enfin, la chlorophylle aide Ă conserver une flore intestinale saine et favorise la santĂ© des bactĂ©ries probiotiques. Faire le plein de haricots verts, et de lĂ©gumes verts en gĂ©nĂ©ral, est donc trĂšs bĂ©nĂ©fique pour lâorganisme ! MaĂŻs le maĂŻs prĂ©serve les fonctions cardiaque, urinaire et digestive de lâorganisme. Tomate la tomate est riche en eau et en antioxydants. GrĂące Ă eux, il a Ă©tĂ© prouvĂ© quâelle aide Ă protĂ©ger la peau du vieillissement prĂ©coce, notamment face aux nombreux perturbateurs environnementaux. Comment cuisiner les lĂ©gumes dâĂ©tĂ© ? Sâil y a bien un avantage majeur aux lĂ©gumes dâĂ©tĂ©, câest bien leur façon dâĂȘtre cuisinĂ©s. Plats chauds pour les soirĂ©es fraĂźches, froids pour les jours de forte chaleur ; salades, gaspachos, smoothies, en accompagnement de viande, de poisson ou en plat vĂ©gĂ©tarien/vĂ©gĂ©talien ; tout ou presque est possible ! Conclusion Vous lâaurez compris, les lĂ©gumes dâĂ©tĂ© sont un trĂ©sor nutritionnel et culinaire dont il faut profiter pendant la belle saison. Par ailleurs, ne manquez pas non plus les fruits dâĂ©tĂ©, Ă©galement colorĂ©s et savoureux ! Nous vous les prĂ©sentons juste ici. Ă partir de mi-septembre, la belle saison se termine, les jours raccourcissent et la fraĂźcheur sâinstalle. AprĂšs les lĂ©gumes dâĂ©tĂ©, les lĂ©gumes d'automne arrivent tranquillement sur les marchĂ©s. Camille Martel RĂ©dactrice spĂ©cialisĂ©e en Nutrition
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Egalement dans la mesure oĂč la sociĂ©tĂ© humaine se sĂ©pare dâune vie proche de la nature, la scolarisation devient nĂ©cessaire. Dans la nature, la scolarisation formelle nâa aucune fonction. [] Presque tout le monde pense que la «nature» est une bonne chose. Peu de gens peuvent saisir la diffĂ©rence entre naturel et artificiel.
ï»żPubliĂ© le 11 aoĂ»t 2010 par la tite fĂ©e bleue Elle est parfois artificielle ou bien encore naturelle. Mais en lâaccomplissant, on prend des risques importants. Qui est elle ?
Ladiabolisation des IA est Ă©galement au cĆur de bien dâautres films parmi lesquels Terminator (James Cameron, 1984), 2001 OdyssĂ©e de lâespace (Stanley Kubrick, 1968), ou plus rĂ©cemment Transcendance (2014) dans lequel Wally Pfister creuse la possibilitĂ© de sauvegarder un cerveau sur ordinateur afin de pouvoir vivre Ă©ternellement dans un monde virtuel.
Lartiste vous guidera ensuite dans les Ă©tapes dâencrage et dâessuyage pour que lâencre sâinsinue bien dans les parties creusĂ©es ; enfin, le passage sous presse rĂ©vĂ©lera lâestampe ! Niveau : dĂ©butant DĂšs 7 ans (les moins de 10 ans doivent ĂȘtre accompagnĂ©s dâun adulte) PrĂ©voir une blouse ou des vĂȘtements adaptĂ©s. Rencontre avec Brigitte KernlĂ©guen. Exposition
ParGaĂ«l Campan et Alexandre Massaux 1. Une technologie nâest pas bonne ou mauvaise en soi, câest son utilisation qui lâest. Lâintelligence artificielle nâĂ©chappe pas
Elleest parfois artificielle ou bien encore naturelle,mise Ă jour le 19/08/2016 15:48:19 On peut la visiter Ou bien la savourer ,mise Ă jour le 19/08/2016 15:27:25 Lorsquâil nâest pas industriel, on ne manque pas de lâadmirer ,mise Ă jour le 19/08/2016 15:04:59
Elleest principalement utilisĂ©e pour les enduits de finition ainsi que pour la rĂ©alisation de badigeons et peintures Ă la chaux. La chaux aĂ©rienne est une chaux nettement plus pure et donc plus blanche que les chaux hydrauliques. La chaux CL90, Ă titre dâexemple, est certifiĂ©e pure Ă 90%. Les chaux aĂ©riennes sĂšchent lentement ce qui
LaphotosynthÚse est donc un terme dédié à la réaction s'opérant au sein des végétaux au contact de la lumiÚre. On parlera cependant de photosynthÚse artificielle lorsqu'il s'agit d'utiliser l'énergie solaire afin de réaliser des conversions énergétiques ne nécessitant pas la présence des cellules chlorophylliennes.
Lorsquil nâest pas industriel, on ne manque pas de lâadmirer. Propre, il devient une chaussĂ©e. Sur le Web, on peut le consulter. 2. Elle est parfois artificielle ou bien encore naturelle. Mais en lâaccomplissant, on prend des risques importants. 3.
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elle est parfois artificielle ou bien encore naturelle